2 août 2023 – Une récente et nouvelle étude révèle qu’une pointe de flèche découverte en Suisse aurait été fabriquée grâce à du fer provenant d’une météorite.
Selon les chercheurs, l’artefact daterait du 19ème siècle, et il a été découvert dans le village de Mörigen près du lac de Bienne, à une centaine de kilomètres de Lausanne. Suite à de multiples analyses, les chercheurs ont découvert que la composition de cette pointe de flèche est différente des autres.
La pointe de la flèche / Crédit image Hofmann et al., J. Archaeol. Sci., 2023
En effet, selon les informations données dans l’étude, sa composition proviendrait d’une météorite tombée en Estonie. Elle serait donc originaire de ce secteur géographique. Or, elle a été retrouvée en Suisse, un détail important qui permet aux chercheurs de s’informer sur les réseaux commerciaux développés il y a plusieurs milliers d’années.
Un autre détail important est révélé : “l’utilisation du fer”. Étant donné que l’artefact remonte à un certain nombre de temps, cela suggère que les anciennes civilisations utilisaient le fer.
Cela nous apprend que nos ancêtres récupéraient ce matériau lorsqu’il tombait du ciel sous la forme de météorites. Ce type est le plus courant, celui que l’on retrouve dans la majorité des cas. Cela est dû à leur composition en fer, ce qui leur permet de résister davantage lors de leur entrée atmosphérique.
D’après les informations données par les scientifiques, les outils et les armes en fer datant de l’âge du bronze pourraient avoir une origine météoritique. Ils expliquent également que la plupart du temps, ces types d’artefacts découverts proviennent du Moyen-Orient, de l’Égypte ou d’Asie. En Europe, il est très rare de trouver ces objets composés de cette sorte.
DE L’ESTONIE À LA SUISSE
Le village de Mörigen se trouve seulement à quelques kilomètres du champ de Twannberg. Un détail de plus qui a son importance, puisque ce champ serait connu par les chercheurs pour les restes de fer météoritique qui s’y trouvent. Une roche provenant du ciel s’y serait écrasée avant la période glaciaire.
Cette donnée permet donc aux scientifiques de mener plusieurs analyses et comparaisons sur l’origine de l’artefact. Grâce aux résultats, ils ont pu remarquer que la composition de ce fer n’était pas celui que l’on peut retrouver à Twannberg.
Il se rapproche de celui retrouvé en Estonie, appelé “météorites IAB”. L’artefact aurait donc pu parcourir près de 1 600 kilomètres entre Kaali-järv (Estonie) et Mörigen (Suisse).
Valentin Rican (rédaction btlv.fr Source ScienceDirect)
