Un dinosaure reproduit grâce à l’embryon d’un poulet

8 juin 2022

8 juin 2022 – Des scientifiques souhaitent reproduire un dinosaure à partir de l’embryon d’un poulet. Récemment, ils ont annoncé avoir réussi à transformer le bec d’un poulet en museau, comme celui de leurs ancêtres, les dinosaures. Pour les prochaines étapes, il souhaite lui donner des dents et une longue queue, lui transformer ses ailes en bras et en main puis lui modifier sa bouche.

Depuis plusieurs semaines le « chickenosaurus » illumine le monde scientifique. D’après Jack Horner, professeur de paléontologie à la Montana State University, les scientifiques seraient à 50 % de créer un dino-poulet. « Ce projet dino-poulet nous pouvons le comparer au projet lunaire ». « Nous savons que nous pouvons le faire, c’est juste qu’il y a d’énormes obstacles ».

L’un des obstacles les plus durs à surmonter a été réalisé le 12 mai dernier. Des chercheurs ont transformé des becs de poulet en museau de dinosaure. Afin de pouvoir le réaliser cela leur a pris 7 ans de travail. Mais surtout, afin de mener à bien ce projet, les scientifiques ont besoin d’un large registre de fossile d’oiseaux et de leurs ancêtres. Grace à ça, ils peuvent voir à quoi ressemblait les oiseaux à différentes étapes de leur évolution.

Par ailleurs, les chercheurs ont fait une découverte inattendue. Lorsque les scientifiques ont réalisé le changement du bec en museau, ils ont également remarqué qu’ils avaient changé le palais du poulet. « Une partie de cela consiste à vérifier expérimentalement si les changements moléculaires que nous voyons sont réellement capables de modifier l’anatomie de la manière que nous avons prédite ». « D’une certaine manière, cela récapitule le changement que nous voyons dans les archives fossiles ».

EST CE QU’UN « POULET DINOSAURE » PEUT-IL VRAIMENT SURVIVRE ?

Le principal objectif du professeur Jack Horner est de donner la vie au « chickenosaurus ». D’après lui la prochaine étape la plus compliquée est de donner au poulet une longue queue. Jusqu’à présent, ils ont seulement étudié les gènes chez les souris pour déterminer le type de voie qui bloque le développement de la queue. Cette connaissance pourrait les aider à comprendre comment activer la croissance de la queue d’un poulet. 

Mais Jack Horner reste tout de même méfiant quant au comportement que pourrait avoir le « chickenosaurus ». « Ce n’est pas parce que vous avez changé une partie que l’animal sera capable de l’utiliser ou de l’utiliser correctement ». « Vous pourriez peut-être donner des doigts de poulet, mais si les doigts n’ont pas les bons muscles dessus, ou si le système nerveux et le cerveau ne sont pas correctement câblés pour gérer une main qui a des doigts séparés, alors vous devrez peut-être faire une quantité considérable d’ingénierie supplémentaire », a-t-il déclaré.

Un chercheur se demande si d’autres caractéristiques telles que des dents ou des mains réussiraient à se connecter avec le cerveau pour que le poulet puisse s’en servir. « Tous ceux d’entre nous qui sont curieux de savoir comment nous sommes arrivés ici et d’où tout vient doivent s’intéresser à la biologie évolutive ». « C’est essentiellement le plan de la vie sur cette Terre », a déclaré Jack Horner. 

Valentin Rican (rédaction btlv.fr Live Science)

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