30 décembre 2021 – Les secrets d’une momie vieille de 3 500 ans ont été révélés pour la première fois grâce à la technologie de l’imagerie moderne. Si de nombreuses momies égyptiennes furent déballées, l’une des rares momies royales qui ne l’avait pas encore été est celle du pharaon égyptien Amenhotep Ier, roi guerrier qui a régné pendant environ 21 ans entre 1525 et 1504 av JC.
UNE MOMIE SANS TOMBE
Fait intéressant dans son histoire, sa tombe d’origine n’a jamais été retrouvée alors même que sa momie fut découverte sur un site à Louxor, à l’endroit où des fonctionnaires de la XXIe dynastie l’avaient cachée pour la protéger des pilleurs de tombes. À l’aide d’un scanner tomodensitogramme, des scientifiques ont pu « déballer » numériquement les restes d’Amenhotep Ier pour en découvrir plus sur sa vie, sa mort et même à quoi il ressemblait comme nous l’explique la radiologue Sahar Saleem :
« Nous savons maintenant qu’Amenhotep Ier avait environ 35 ans lorsqu’il est décédé… Et qu’il ressemblait beaucoup à son père, Ahmose I. […] Il mesurait environ 1m69, il était circoncis et il avait de bonnes dents. Dans ses bandelettes, il portait trente amulettes et une ceinture dorée unique avec des perles d’or ».
L’incroyable niveau de conservation témoigne une fois de plus du savoir-faire des embaumeurs égyptiens :
« Amenhotep Ier avait un menton étroit, un petit nez étroit, des cheveux bouclés et des dents du haut légèrement saillantes » a déclaré Sahar Saleem avant de rajouter : « à l’époque, les corps momifiés étaient bien conservés. Même les petits os à l’intérieur des oreilles étaient préservés”. […] Beaucoup de momies royales avaient de mauvaises dents, mais Amenhotep Ier avait de bonnes dents ».
MYSTÈRE AUTOUR DE SA MORT
La seule chose qui reste impossible a découvrir pour le moment, même avec le scanner, c’est la façon dont il est mort. Les scans n’ont malheureusement pas pu faire la lumière sur ce mystère comme le souligne la radiologue :
« Nous n’avons trouvé aucune blessure ou défiguration due à une maladie pour justifier la cause du décès ».
Voilà une nouvelle qui sera sûrement mentionnée par la chercheuse en Archéologie de BTLV Antoine Gigal lors d’une prochaine émission. En attendant sa dernière est à regarder ici
Source : The Guardian
Bob Bellanca (rédaction btlv.fr)