27 juillet 2021 — Depuis longtemps, on était familiarisé avec les canons lasers que l’on voyait régulièrement dans des films de science-fiction. Ce pouvoir de guerrier de destruction sera bientôt une réalité. Ce canon laser pourrait apparaitre lors des jeux olympiques qui vont se dérouler à Paris en 2024 pour faire face aux actes terroristes potentiels.
En effet il s’agit de la DGA (Direction générale de l’armement), la Marine nationale française et la société de systèmes laser et optique CILAS qui viennent de mener une démonstration de destruction d’un drone par un canon laser. Une démonstration qui s’est déroulée sur la base du centre d’essais de systèmes de missiles de la DGA dans le sud-ouest de la France, ainsi les capacités de la nouvelle arme ont été démontrées.
Baptisé Helma-P et développé par la PME française Cilas, cette nouvelle arme laser consiste en un boîtier monté sur un trépied qui contient un système de détection du drone, de pointage qui permet de le suivre et un laser qui permet de le neutraliser. Le système remplit les trois objectifs de la lutte anti-drone, « détecter, caractériser, neutraliser », explique le cabinet de la ministre.
Cette démonstration est la première du genre, revendiquée par un pays européen, États-Unis et Israël étant plus avancés d’après le ministère. La menace que représentent les drones « se multiplie, aussi bien en opération extérieure que sur le territoire national », a souligné le cabinet de la ministre.
Le système HELMA-P (High Energy Laser for Multiple Applications – Power) est basé sur un laser de 2 kW sur lequel Cilas et Ariane Group ont travaillé de 2017 à 2019. L’installation comprend une tourelle à 2 axes avec un ensemble de capteurs optiques et l’arme laser elle-même. Le système est contrôlé par un seul opérateur via une interface homme-machine et permet de détruire des cibles à une distance allant jusqu’à 1 km, soit 3 à 4 fois plus que les technologies anti-drone concurrentes.
Avec la @DGA, la Marine testera en 2022 la tourelle Laser Helma P qui a démontré sa capacité à détruire des drones depuis une position fixe, à terre.
Elle évaluera ainsi les performances de cette arme en mer, sur un bâtiment de la Marine en déplacement. #MarinedeCombat pic.twitter.com/Zl3mnGsraO— Marine nationale (@MarineNationale) July 16, 2021
La ministre française de la Défense, Florence Parly, a noté que les résultats des tests ont dépassé les attentes, donc en 2022, il est prévu de tester le HELMA-P sur des navires de guerre. À l’avenir, le système devrait apparaître sur les équipements militaires terrestres et navals.
François Deymier (rédaction btlv.fr)