(TCHERNOBYL) De nouvelles réactions nucléaires inquiètent les scientifiques

14 mai 2021 — «Comme les braises d’un barbecue»: à Tchernobyl, l’accident couve, 35 ans après la catastrophe de la centrale nucléaire.

Au sous-sol, l’inquiétude concerne une pièce inaccessible, nommée 305/2, dans laquelle une augmentation lente mais ininterrompue de l’émission de neutrons est constatée.

Les chercheurs affirment que les processus de fission recommencent dans la masse de combustible à l’uranium, qui se trouve sous les décombres de la salle des réacteurs de la centrale nucléaire.

Selon une étude publiée dans la revue Science , depuis cinq ans, des scientifiques ukrainiens enregistrent des signes de réactions de fission du combustible radioactif dans le quatrième bloc de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

«Comme les braises d’un barbecue»: l’accident couve

Lorsque l’accident s’est produit  le 26 avril 1986, une partie importante du contenu du cœur du réacteur du quatrième bloc a fondu, à la suite de quoi des centaines de tonnes d’uranium irradié se sont écoulées dans le sous-sol de la salle du réacteur. Là, la masse a gelé et durci.

Pendant longtemps, le rayonnement est resté relativement stable. Cependant, les chercheurs ont noté des sursauts de neutrons qui se sont produits après la pluie. Malgré le fait que rapidement après la catastrophe, un sarcophage en acier et en béton appelé Shelter a été construit, il n’a pas empêché l’eau de pluie de pénétrer dans les pièces contenant de l’uranium gelé. L’eau de pluie ralentit les neutrons et augmente les chances de fission des noyaux d’uranium.

LE NOUVEAU SARCOPHAGE DEVRAIT ÉVITER UNE NOUVELLE CATASTROPHE

Il y a cinq ans, un nouveau sarcophage a été construit au-dessus de l’abri, censé arrêter les fuites de radiations. En général, tout s’est bien passé. Cependant, les chercheurs ont remarqué une augmentation de l’activité de rayonnement près de la salle 305/2, où une partie importante du carburant a été déversée.

Les scientifiques n’ont pas encore établi la cause de la réaction. Vraisemblablement, l’assèchement du combustible radioactif, au contraire, conduit à une collision de neutrons plus importante et non plus petite, ce qui accélère la fission des noyaux d’uranium.

Les chercheurs soulignent que cette menace ne peut être ignorée et proposent l’utilisation d’un robot spécial qui forera des trous dans l’uranium solidifié et y placera des cylindres de bore absorbant les neutrons.

Les scientifiques expliquent qu’une nouvelle explosion serait sans doute contenue par les structures en place, et ne mènerait à priori pas à une catastrophe continentale comme celle de 1986.

François Deymier (rédaction btlv.fr)

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