4 novembre 2021 – Voyager à la vitesse de la lumière semble impossible. Pourtant, les scientifiques envisagent des vitesses supraluminiques en déformant l’espace-temps.
Le warp drive, littéralement le voyage par distorsion, serait la solution pour les voyages spatiaux sur de très longues distances. Le vaisseau spatial n’avancerait pas, mais ferait glisser l’espace-temps tout autour. C’est comme si l’engin ramenait sa destination à lui.
Cependant, il faudrait une immense quantité d’énergie noire pour passer de la théorie à la pratique. Pour le moment, les scientifiques ne connaissent que peu de choses sur cette matière exotique, ne savent pas la produire et encore moins la stocker.
Pourtant, une étude parue il y a quelques mois propose une solution sans matière négative. Alexey Bobrick et Gianni Martire, de l’Applied Physics de New York, proposent l’utilisation d’énergie ordinaire. Le vaisseau voyagerait moins vite que la lumière, mais l’espace-temps serait assez tordu pour effectuer de très longs voyages.
Cependant, même en s’affranchissant de la matière noire, l’énergie nécessaire est colossale. Il faudrait que la bulle spatio-temporelle soit plus dense qu’une planète. “Si on prend la masse de la Terre et qu’on la comprime en une coquille de dix mètres de diamètre, la correction du temps à l’intérieur serait encore très basse, à peine une heure de plus sur une année”, note Alexey Bobrick.
Pour créer un moteur à distorsion réellement efficace, il faudrait créer des densités que nous ne pouvons pas produire actuellement. Les voyages intergalactiques ne sont pas pour tout de suite…
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Tom Hannane (rédaction btlv.fr)
