3 septembre 2020 — On vient de découvrir un trou noir d’un nouveau type. Il serait issu de la fusion de deux trous noirs. Cette observation serait due aux ondes gravitationnelles et elle a été révélée par deux études.
Déjà en 1915 Albert Einstein, dans sa théorie de la relativité générale, avait évoqué les ondes gravitationnelles. Il a fallu un siècle pour les observer.
Les ondes gravitationnelles sont d’infimes déformations de l’espace-temps, semblables à des ondulations de l’eau à la surface d’un étang. Elles naissent sous l’effet de phénomènes cosmiques violents, tels que la fusion de deux trous noirs qui émet une quantité d’énergie phénoménale.
Cette découverte constitue la première preuve directe de l’existence de trous noirs de masse intermédiaire (entre 100 et 100 000 fois plus massifs que le Soleil) et pourrait expliquer l’une des énigmes de la cosmologie: la formation des trous noirs supermassifs, tapis au cœur de certaines galaxies, dont la Voie lactée.
7 MILLIARDS D’ANNÉES-LUMIERE
Ce nouveau trou noir aura mis 7 milliards d’années-lumière à nous parvenir. Ce nouveau trou noir a été nommé GW190521.
“C’est une porte qui s’ouvre sur un nouveau paysage cosmique. Tout un monde nouveau !” s’est félicité lors d’une conférence de presse Stavros Katsanevas, le directeur de Virgo, l’un des deux détecteurs d’ondes gravitationnelles qui ont capté les signaux de ce nouveau trou noir.
La détection de GW190521 pourrait confirmer “qu’il existe un vaste pan de l’univers qui est resté invisible pour nous”, a commenté l’astrophysicien Karan Jani, pour Ligo.
Le signal a été enregistré en mai 2019 par les instruments américain Ligoet européen Virgo, un grand pas dans la connaissance de l’Univers depuis leurs premières découvertes en 2015 et 2017.
Pour en savoir plus sur les trous noirs, vous pouvez écouter l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet qui est intervenu plusieurs fois sur btlv.fr en cliquant ici (réservé aux abonnés)
François Deymier (rédaction btlv.fr/source CNRS)
