11 avril 2024 – Il est rare de nos jours que quelqu’un ne soit pas tatoué. Mais le tatouage ne date pas d’hier. De nouvelles informations émergent sur les tatouages anciens d’Otzi l’homme des glaces découvert dans les Alpes tyroliennes en 1991.
La momie vieille de 5 300 ans connue sous le nom d’Otzi l’homme des glaces continue de captiver les chercheurs avec son corps bien conservé orné de 61 tatouages. Les premières études suggéraient que ces tatouages étaient incisés avec une lame et remplis de pigment noir. Cependant, une recherche récente, publiée le 13 mars dans le European Journal of Archaeology, apporte un nouvel éclairage sur cette forme d’art antique.
QUELS OUTILS POUR TATOUER ?
Selon Aaron Deter-Wolf, archéologue préhistorique, et principal responsable de l’étude, le tatoueur devait utiliser un outil de ponction à un seul point, doté d’un pigment de carbone. L’archéologie pense que cela pourrait être la méthode derrière les tatouages d’Otzi.
Jusqu’à présent, et pour Aaron Deter-Wolf, les analyses précédentes ont conduit à de faux résultats car elles furent dirigées par des chercheurs sans expérience en matière de tatouage. Ayant fait appel à des tatoueurs professionnels, il propose dans son étude propose que les tatouages d’Otzi furent probablement créés avec une technique de piquage à la main. Les outils auraient été en os ou en cuivre.
UNE ÉTUDE SÉRIEUSE SUR LES TATOUAGES
Marco Samadelli, chercheur principal chez Eurac Research, salue la rigueur scientifique de l’étude et encourage une exploration plus approfondie des tatouages d’Otzi et des outils utilisés pour les créer. Ces découvertes offrent non seulement un aperçu des anciens tatouages d’Otzi, mais mettent également en évidence la continuité entre les techniques de tatouage anciennes et modernes.
Malgré les résultats de cette nouvelle étude, les mystères entourant les tatouages d’Otzi persistent. Même si certains suggèrent qu’ils pourraient avoir servi un objectif thérapeutique, comme le traitement des douleurs articulaires, leur signification culturelle et symbolique reste sujette à interprétation. Pour ne rien louper de l’actualité archéologique, inscrivez-vous à la Newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv)
