9 avril 2024 – C’est sur l’île d’Astypalée isolée en Grèce qu’en 2014, une découverte archéologique extraordinaire fut faite. Nichée dans l’archipel du Dodécanèse, l’île a dévoilé l’un des plus anciens graffitis érotiques au monde.
Découverte par le professeur Andreas Vlachopoulos, spécialiste en archéologie préhistorique, cette découverte remarquable met en lumière la sexualité dans la vie quotidienne dans la Grèce antique. La découverte, des inscriptions finement sculptées et gravées dans du calcaire, comprend deux sculptures de phallus datant du 5ème siècle avant notre ère, ainsi qu’une proclamation de conquête sexuelle du 6ème siècle avant notre ère.
Crédit photo : Andreas Vlachopoulos
Une découverte qui marque une étape importante dans l’étude des cultures anciennes. Elle offre un aperçu unique de la vie privée de la Grèce pendant l’Antiquité. Si l’homosexualité n’était pas tabou à cette période en Grèce, le caractère explicite de ces inscriptions est tout de même rare. Pour Andreas Vlachopoulos ces inscriptions sont « d’une ampleur monumentale », soulignant leur importance dans la compréhension des pratiques sexuelles anciennes.
Gravées dans la roche, les inscriptions qui révèlent les noms « DION » (ΔΙΩΝ) et « Nikasitimos et Timiona » (Νικασίτιμος οἶφε Τιμίονα), sont situées à 52 mètres d’altitude.
Ces déclarations expriment non seulement le désir sexuel, mais donnent également un aperçu de l’acte lui-même, offrant un rare aperçu des interactions intimes des civilisations de la Grèce durant l’Antiquité.
L’ALPHABET EN GRECE CONNU DE TOUS
Les graffitis mettent en valeur le niveau d’alphabétisation qui prévalait au cours de cette période, antérieure à la construction de monuments emblématiques comme l’Acropole d’Athènes. Gravées dans l’alphabet grec, les inscriptions présentent un style dit « rustique », populaire aux 5ème et 6ème siècles avant notre ère. Ces gravures démontrent un véritable savoir-faire artisanal et suggèrent que l’alphabétisation étaient connue par tous les habitants de l’île quelque-soit le rang social.
Elles témoignent également de l’universalité des désirs humains à travers le temps et la culture. Grâce à cette découverte, les archéologues ont une rare opportunité de plonger dans le monde intime de la Grèce antique, où l’amour, le désir et la passion ont trouvé leur expression dans l’art éternel du graffiti. Inscrivez-vous à notre newsletter pour ne rien louper de l’actualité.
Bob Bellanca (rédaction btlv)
