D’OÙ VENONS-NOUS ? Certainement pas d’une seule région du globe.

23 août 2018 : Si on a longtemps cru que l’homo sapiens d’une seule et même région d’Afrique, une étude récente parue dans la revue Trends in Ecology and Evolution, évoque plutôt l’idée que l’Homo sapiens descendrait de populations africaines éloignées les unes des autres. À ce jour, de plus en plus de chercheurs mettent de côté l’idée que les humains modernes viennent d’une seule population originelle basée sur un seul endroit sur Terre.

DE NOUVELLES DÉCOUVERTES

De nouveaux travaux montrent que notre origine pourrait être bien plus complexe que l’on croyait. Des analyses réalisées à partir de récentes découvertes anthropologiques et archéologiques comme le souligne Eleanor Scerri de l’Université Oxford. Archéologue et principale auteur de l’étude publiée, elle déclare dans une interview au journal The Guardian qu’« une origine unique, à partir d’une seule population, se retient mieux, mais nous pensons que cela peut être un point de vue trop simpliste ».

UNE BELLE MOSAÏQUE

L’étude nous laisse penser que la lignée de l’Homo sapiens serait plutôt l’assemblage d’une large mosaïque de différents groupes de populations dispersés en Afrique. Avec l’isolement les uns des autres, les chasseurs-cueilleurs auraient donné naissance à une grande diversité de populations. En fait, ce sont des milliers d’années (NDLR Homo sapiens 350 000 ans) de croisements et d’échanges culturels qui ont fait ce que nous sommes aujourd’hui : l’homme moderne.

RÉÉCRIRE L’HISTOIRE

Il va sans nul doute nous falloir réécrire l’histoire de l’évolution et notamment à cause des dernières découvertes archéologiques d’Asie. Des chercheurs ont retrouvé en Chine, sur le site Shangchen, des outils en pierre vieux de 2,12 millions d’années, c’est ce que rapportait dernièrement Science News. Cela nous indique que la colonisation préhistorique de l’Asie pourrait être bien plus ancienne que l’on ne le croyait. Parue dans la revue Nature, recule l’occupation chinoise par le prédécesseur de l’Homo erectus de 250 000 ans, ce qui en ferait le plus vieil hominidé connu à l’extérieur de l’Afrique.

D’autres découvertes comme celle de l’homme de Pékin (NDLR : retrouvé à 50 km de la ville), un représentant d’Homo erectus, vieux de 500 000 nommé aujourd’hui Beijing, ou encore la découverte dans la province de Guangxi, à Zhirendong en 2007, d’une mâchoire datant de 110 000 ans, dont on pense qu’elle pourrait appartenir à un Homo erectus ou un hybride croisé avec une autre espèce, font s’interroger certains scientifiques sur l’urgence de revoir toute l’histoire de nos origines. Le rôle de l’Asie a sans aucun doute, été plus important qu’on ne le pense dans notre évolution comme le signale la revue New Scientist qui consacre un dossier aux récentes découvertes, mais aussi aux plus anciennes.

De notre côté, sur btlv, dès la rentrée de septembre, Bleuette Diot viendra tous les mois évoquer ces anciennes civilisations et leurs datations. En attendant, toutes ces émissions sont en podcast et replay dans l’onglet Archéologie-Histoire : https://www.btlv.fr/thematiques/archeologie-histoire

Bob Bellanca (btlv.fr/source Université Oxford)

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