9 novembre 2020 – Une étude parue récemment dans Nature présente l’incroyable résistance de la carapace du scarabée Phloeodes diabolicus. En effet, ce coléoptère est capable de supporter des pressions jusqu’à 39.000 fois son poids. A première vue, son apparence est plutôt banale mais intrigués par sa structure ultra-résistante, les chercheurs de l’Université Purdue et de l’Université de Californie se sont penchés sur les caractéristiques de ce scarabée atypique.
Ainsi, en analysant la structure de l’insecte grâce au scanner 3D, les scientifiques ont découvert une première jonction qui lie les élytres ensemble. Cet assemblage est composé de pales qui s’interconnectent et sont scellées par une matière agissant comme une « super glue ».
On appelle les élytres, ces ailes résistantes des coléoptères, celles qui recouvrent les ailes fines lorsque l’insecte ne vole pas. Lors du vol, les élytres ne battent pas mais apportent la stabilité.
Le Phloeodes diabolicus lui n’utilise ses élytres que pour se protéger des chocs car il ne quitte jamais le sol.
UNE RÉSISTANCE EXTRÊME A L’ÉCRASEMENT
Avant que l’exosquelette de ce scarabée ne se fende en subissant une pression de plus de 39 000 fois son poids, l’absorption de la pression est faite par cette « super-glue » protéique qui empêche la carapace de se fracturer. Une fois la pression d’écrasement relâchée, l’organisme de l’insecte est même capable de réparer les lésions.
Le point de rupture de la carapace est atteint à 149 newtons. C’est beaucoup plus que la force qu’un adulte peut générer en écrasant son index et son pouce l’un contre l’autre ou, comme si une personne de 60kg supportait plus de 2 300 tonnes sur son dos.
Cette structure incroyablement résistante permet d’envisager la conception de bâtiments plus solides, de voitures indestructibles ou d’avions aux assemblages inaltérables.
Sans doute un matériau du futur… tout est vraiment dans la nature !
Carine Privard (rédaction btlv.fr)
