30 mars 2022 – L’archéologie spatiale pourrait permettre aux chercheurs de trouver des traces d’une ancienne civilisation extraterrestre à travers l’espace. Sommes-nous les seuls êtres vivant dans l’Univers ? C’est l’éternelle question que les scientifiques se posent. Le physicien Abraham Loeb a d’ailleurs élaboré une thèse pour y répondre. Cela rejoint également la théorie des trous de ver.
Tout d’abord il débute en expliquant que si une civilisation extraterrestre existe et qu’elle est plus avancée que la nôtre, il y a de fortes chances pour qu’elle soit morte. Selon lui, il serait donc également pertinent de chercher des vestiges de ces anciennes civilisations.
En effet, régulièrement des artefacts d’anciennes civilisations terriennes sont découverts par les archéologues. Ils creusent et fouillent sur la terre. Les astronomes, eux, peuvent creuser dans l’espace et découvrir des traces d’une vie passée. Abraham Loeb lui donne le nom d’archéologie spatiale.
L’ARCHEOLOGIE SPATIALE DANS LE SYSTÈME SOLAIRE
L’une des premières phases de cette recherche se ferait sur la Terre. Ce serait la plus simple, le but étant de rechercher des équipements technologiques flottant dans le système solaire. Il serait possible de découvrir des objets artificiels provenant d’autres étoiles.
D’après Abraham Loeb le moyen le plus simple de détecter ces objets est : « De le voir refléter la lumière du soleil, c’est-à-dire de le chercher sous le réverbère le plus proche, le soleil ». À ce propos, l’objet ‘’Oumuamua’’ présente justement des caractéristiques intrigantes, qui à ce jour posent toujours question.
Cette méthode inciterait à utiliser l’atmosphère terrestre comme détecteur. Pour cela, il faudrait un équipement technologique qui entre en collision avec la Terre. Si l’objet est suffisamment grand : « Il pourrait laisser derrière lui un reste de météorite, ce qui nous donnerait la meilleure occasion de mettre la main sur un équipement extraterrestre ».
L’ARCHEOLOGIE SPATIALE SUR LA LUNE
Une autre méthode serait d’approfondir des recherches sur la lune. Abraham Loeb part d’un principe très simple. La lune ne possède pas d’atmosphère ni d’activité géologique. Elle conserve alors chaque chose qui s’est écrasé dessus.
La Lune et la Terre servent tous les deux de filets de pêche pour récupérer les débris interstellaires. Jupiter, elle, pourrait servir de filet de pêche gravitationnel qui piégerait les objets interstellaires. Cela permettrait peut-être de récupérer des objets autres que des roches naturelles ou des morceaux glacés comme les astéroïdes ou les comètes.
DES TRACES DE VIE PAR LA POLLUTION
Une troisième consisterait à effectuer des analyses sur les débris de la pollution industrielle des atmosphères. Abraham Loeb détaille : « Certaines molécules et effets de surface peuvent survivre longtemps après la disparition de la civilisation industrielle qui les a produits ».
Ainsi, l’archéologie spatiale s’appuierait fortement sur l’observation de notre galaxie. « Nous devrions regarder à travers de nouveaux télescopes sans idées préconçues et profiter de tout ce qu’ils nous présentent » déclare Abraham Loeb. Il y a également les rayons lumineux qui peuvent apporter de nombreuses informations quant à la présence d’un objet galactique. Puis les prélèvements qui permettront d’obtenir des informations à propos de ces civilisations inconnues.
D’après Abraham Loeb, l’avenir promet de grandes avancées dans la découverte de nouveaux objets interstellaires. Grace à l’arrivée du Large Synoptic Survey Telescope (LSST), beaucoup plus sensible que tous les autres télescopes précédents, il serait possible de faire de telles observations.
Valentin Rican (rédaction btlv.fr)
