12 avril 2022 – Le Pombero est une étrange créature de la mythologie guaraní. D’après les croyances et les différents témoignages, il se situerait en Amérique du Sud. Il serait à la fois bienveillant et mal attentionné, mais existe-t-il vraiment ?
Le Pombero est une sorte de nain velu avec des jambes très courtes. Il possède des bras très longs qui vont jusqu’à même trainer par terre. En revanche, ses mains sont très grandes et ses pieds également, qui sont positionnés à l’envers. Cette particularité lui permet de désorienter toutes les personnes qui souhaiteraient suivre ses traces. Le Pombero est accompagné d’une longue barbe qui traînerait jusqu’au sol. Il serait peut-être possible de le croiser nu avec un chapeau de paille. Une version bien plus ancienne le décrirait comme un homme grand et mince.

Une maquette du Pombero / © Gossipisgospel
Tout d’abord, cette créature est liée à la mythologie guaraní. C’est une civilisation indigène des régions amazoniennes, au Brésil, Argentine, Bolivie, Uruguay et Paraguay. Le Pombero peut être appelé Karaí Pyhare (Seigneur de la nuit) ou encore Kuarahy Jára (Maître du soleil). Initialement, la créature est reconnue comme l’esprit protecteur des oiseaux et de la forêt.
Bien qu’il puisse être vu comme une sorte de bête bienveillante, protectrice, il ne faudrait jamais prononcer son nom à voix haute dans une maison. Ce comportement pourrait attirer sa colère.
UNE CRÉATURE PROTECTRICE DE LA NATURE
Le Pombero n’est pas rattaché aux forces démoniaques malgré l’image qu’il nous renvoie. Il aurait pour mission de prendre soin des montagnes et des animaux sauvages. Il peut se trouver mécontent lorsque des chasseurs chassent plus de proies que ce qu’ils peuvent manger. Dans ce cas-là, il deviendrait méchant. Afin de punir ces chasseurs il se transforme en animal ou en plante et conduit ces derniers au fin fond de la forêt. Une fois désorientés, ils ne pourraient plus retrouver leur chemin et n’en reviendraient jamais.
Il réserve le même sort aux pêcheurs et aux bûcherons. Si eux aussi se montrent trop gourmands et endommagent la nature, le Pombero fera en sorte de les punir. Néanmoins, le Pombero peut s’avérer très aimable. Il peut aider les chasseurs et les pêcheurs à dénicher les meilleures proies. Pour en bénéficier il suffirait de laisser chaque nuit pendant 30 jours consécutifs du miel, du tabac à chiquer ou encore des cigarettes.
Par ailleurs, la créature serait un être fourbe, il sèmerait la pagaille dans les maisons. Le Pombero cacherait des objets, volerait de la nourriture, et disperserait les animaux domestiques. Il s’attaquerait également aux femmes et surtout celles qui n’ont pas été baptisées afin de les posséder. D’après certaines croyances il violerait celles qui remettraient publiquement en question la virilité de leur mari. D’autres explique que la créature aurait la possibilité de féconder les femmes en posant simplement son doigt sur leur ventre.
Ainsi, les femmes pourraient en payer les frais en pleine nuit si elle ne lui offre ni miel ni tabac.
DES TÉMOIGNAGES DE CETTE CRÉATURE ?
D’après plusieurs communautés indigènes, le Pombero aurait été observé de nombreuses fois sans preuves concrètes à l’appui. C’est ce que rapportent des habitants guaraní en Argentine au fil des ans.
Au Paraguay, Petrosa Vera déclare à la presse Crónica qu’elle a peut-être vu cette créature : « J’ai vu quelque chose sur la pointe d’un arbre, mais il a disparu rapidement. Beaucoup disent que c’est le Pombéro ».
Une autre personne, Luis Cáceres aurait déclaré aux médias locaux qu’il se serait fait attaquer par cette créature dans une forêt. L’homme qui emmenait sa fille à un anniversaire aurait senti le bras du Pombero, un membre poilu. « En ce moment, j’ai très peur, c’est la première fois que ça m’arrive ».
Tout récemment, c’est un article publié sur une presse britannique qui rapporte le témoignage d’une femme. Dans son récit, Mariela Escalante raconte que le Pombero aurait kidnappé son fils Sébastien lorsqu’il était en train de jouer dehors. Il l’aurait emmené dans un lagon pour le laisse se noyer.
Valentin Rican (rédaction btlv.fr)