20 novembre 2024 – La mort est inéluctable et malheureusement personne n’y échappe. C’est surement cette fatalité qui inspire les scientifiques à chercher la graal de la vie éternelle.
Le vieillissement est un processus biologique complexe provoqué par divers facteurs, notamment les mutations génétiques, les dommages cellulaires et le déclin progressif des systèmes corporels. Parmi les théories les plus connues et qui expliquent pourquoi nous mourrons, celle du raccourcissement des télomères est la plus aboutie. Les télomères sont des capuchons protecteurs situés aux extrémités des chromosomes.
Ces derniers se raccourcissent à chaque division cellulaire et quand ils deviennent trop courts, les cellules ne peuvent plus se diviser, ce qui entraîne le vieillissement et la mort. Il n’en fallait pas plus pour des scientifiques comme le Dr Elizabeth Blackburn, prix Nobel pour ses travaux sur les télomères, suggèrent que la manipulation de la longueur des télomères pourrait retarder le vieillissement, sans toutefois pouvoir le stopper complètement.
Autre facteur d ‘un vieillissement inéluctable et du processus nous promettant une mort certaine est la sénescence cellulaire, qui fait que les cellules perdent leur capacité à fonctionner efficacement. Avec le temps, nos cellules sénescentes s’accumulent, nous font vieillir et contribuent à la détérioration de nos tissus et de nos organes.
Armés de toutes ces informations, les scientifiques cherchent maintenant un moyen d’enrayer ce processus en éliminant ou en rajeunissant ces cellules pour prolonger la vie. En ce sens, l’un des domaines les plus prometteurs est la médecine régénérative. Le but étant de réparer ou de remplacer les tissus et les organes endommagés, permettant potentiellement au corps de maintenir ses fonctions vitales indéfiniment. Le Dr Shinya Yamanaka, qui a remporté le prix Nobel pour la découverte des cellules souches pluripotentes induites travaille, et il n’est pas le seul, sur des moyens de régénérer les tissus endommagés afin d’inverser le vieillissement du corps.
Dans cette quête de l’éternelle jeunesse et de la vie sans fin, il existe de nombreuses pistes basées sur la génétique comme .les technologies d’édition génétique qui ont également ouvert de nouvelles possibilités pour prolonger la durée de vie. En modifiant des gènes spécifiques associés au vieillissement, les scientifiques espèrent ainsi retarder, voire inverser, le processus de vieillissement.
L’IA AU SECOURS DE L’IMMORTALITÉ
Pour certains scientifiques, l’IA est la clé de l’immortalité. L’intelligence artificielle révolutionne déjà la médecine en permettant la personnalisation des traitements et la découverte de nouveaux médicaments. Dans les années qui viennent, l’IA aura un œil permanent sur notre état de santé, identifiera nos problèmes, avant même que nous nous en rendions compte, et nous donnera le traitement adéquate à suivre.
D’autre part, l’IA aura la possibilité d’enregistrer notre conscience, nos souvenirs et tout ce qui fait notre vie sociale. Ainsi, en cas d’amnésie, on pourra réintégrer les souvenirs a un patient.
MAIS QUI AURA LE DROIT DE NE PAS MOURRIR ?
Si ces technologies permettant de prolonger la vie sont proposées, qui pourra en profiter ? Seront-elles accessibles à tous ou seulement aux plus riches ? Il ne faut trop réfléchir pour avoir la réponse à ces questions, tout du moins au début de la mise en place de tels traitements. Elon Musk et Jeff Bezos sont déjà très actifs sur le sujet. D’autre part, les ressources de la Terre limitées pourront-elle supporter une population qui ne vieillit ou ne meurt pas ? Là encore, au vu des problèmes climatiques responsables de récoltes catastrophiques, on peut en douter. Une autre question doit être soulevée par les dirigeants du monde scientifique mais aussi politique, quel serait le sel de la vie si la mort n’était plus une certitude, comment cela changerait-il nos motivations, nos relations et notre société ?
Malgré cette question philosophique primordiale, le Dr Aubrey de Grey, éminent défenseur de la recherche anti-âge, soutient que la première personne à vivre jusqu’à 1 000 ans est peut-être déjà en vie aujourd’hui…Pour ne rien louper de l’actualité du mystère et de l’inexpliqué, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction bltv)