Dans le Kent, une série d’événements étranges a suscité 70 ans de débats. Une nouvelle étude a récemment examiné les nombreux fantômes qui y étaient associés, mettant ainsi fin à des décennies de spéculations.
Dans ce village anglais, les récits d’horreur, bien que considérés comme un divertissement pour les gens ordinaires cherchant à pimenter leurs vies monotones, étaient en réalité des histoires authentiques qui provoquaient la terreur parmi les habitants. Le Dr Simon Moreton, enseignant en économie créative à l’Université de l’Ouest de l’Angleterre (UWE Bristol), a publié une étude dans la revue Folklore, analysant ces phénomènes inexpliqués. Il a cherché à comprendre l’origine des histoires qui circulaient dans la ville, investiguant sur 10 à 17 fantômes réputés hanter le village et examinant une grande quantité de données.
Cette recherche a impliqué l’exploration d’archives variées, telles que des registres paroissiaux, des actes de décès, de mariage et de naissance, des journaux, etc. Simon a exprimé son intérêt pour les histoires de fantômes depuis son enfance et c’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers ceux de Pluckley, village d’origine de ses ancêtres paternels, conférant ainsi une dimension personnelle à son étude, selon l’UWE Bristol. Au cours de ses investigations, il a également découvert que l’un des fantômes les plus célèbres du village, connu sous le nom de « Dame au cresson » ou Sarah Sharp, était en réalité une lointaine parente.
DES FANTÔMES DANS LE GUINNESS BOOK DES RECORDS
Parmi les fantômes notables du village, on retrouve le « Maître d’école pendu » et l’« Homme hurlant de la carrière d’argile ». Pluckley a été reconnu comme un village hanté pour la première fois en 1950 et a été inscrit dans le Livre Guinness des records en 1989. Le Dr Simon Moreton a partagé que cette étude l’a conduit à réaliser l’impact significatif des récits sur la perception d’un lieu. Selon lui, les premières histoires de fantômes de Pluckley ont été rapportées par un résident local, Frederick Sanders.
Ces récits étaient issus d’ouvrages auto-publiés sur la chasse aux fantômes, de correspondances dans la presse régionale, d’articles de journaux et d’expéditions de chasse aux fantômes. Dans ses écrits autobiographiques intitulés « Pluckley Was My Playground », l’auteur a aussi fait référence à des apparitions spectrales et a évoqué dix fantômes, dont le bandit de grand chemin, la dame blanche, la dame rouge, la femme cressonnière, le colonel, le meunier, le maître d’école qui a été pendu, l’homme hurlant de la carrière d’argile, la dame de Rose Court et le buisson du diable.
DE VRAIS HISTOIRES QUI ONT DONNÉ NAISSANCE À DES FANTÔMES
Ces récits ne sont pas des fictions mais des récits basés sur les histoires racontées par les habitants du village. Quatre de ces histoires sont probablement liées à des événements réels qui se sont produits dans le village. Sarah Sharp, par exemple, a été brûlée vive en 1911 et Mary Ann Bennett s’est suicidée en 1862, devenant ainsi la « Dame de Rose Court ». L’homme hurlant de la carrière d’argile, Richard Bridgland, est mort accidentellement en 1899 à la carrière de Pluckley Brick and Tile Works. Le « Maître d’école pendu », un papetier du nom de Henry Edgar Martin, s’est donné la mort en 1919. Plus tard, le poltergeist d’Elvey Farm et le fantôme du Black Horse Inn ont été ajoutés.
Le Dr Simon Moreton a déclaré : « On a pu montrer comment une personne passionnée par ce type d’histoires a pu, pour le meilleur ou pour le pire, influencer l’identité d’un village entier grâce à ses récits ».
Comme l’indique MailOnline, cela illustre comment les gens utilisent le passé pour mieux comprendre le présent. Les rumeurs déforment la réalité, créant des mythes. Pluckley, une colonie anglo-saxonne, se situe à la frontière nord du Kentish Weald, entre Maidstone et Ashford. Avec son église datant du XIVe siècle et plusieurs constructions historiques, elle a contribué à l’ambiance mystérieuse et hantée du lieu. Pour ne rien manquer de l’actualité liée au paranormal, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv source Mail On Line – photo home page @btlv)