23 décembre 2020 — Il était une fois une étendue de terre qui reliait la Grande-Bretagne et l’Europe continentale. À cette époque on pouvait rallier l’Angleterre à pied. Ce territoire a été surnommé par les archéologues, Doggerland. On pense qu’il a été englouti au plus tard 5000 ans av. J.-C. Divers artefacts de cette région de terre perdue sont toujours cachés sous l’eau sur les côtes des Pays-Bas.
Apprendre les secrets du passé est toujours intéressant, et quand ce «passé» est recouvert par la mer, c’est doublement intéressant. Parmi ces artefacts, les scientifiques distinguent de nombreuses pointes de flèches. Les archéologues pensent qu’il s’agit d’une forme d’arme spéciale que les habitants de Doggerland utilisaient il y a 11 000 ans. Dans une nouvelle étude, les scientifiques ont enfin compris de quoi ces pointes étaient constituées.
QUE D’OS, QUE D’OS
Les archéologues ont analysé 10 artefacts trouvés sur la côte néerlandaise de la mer du Nord à l’aide de la spectrométrie et d’une technique appelée «empreinte de masse peptidique». Malgré le fait que les scientifiques n’aient fait aucune supposition avant de débuter l’analyse, ils ont quand même été surpris de découvrir que deux des pointes utilisaient de l’os humain et les huit autres étaient des os de cerfs.
Les scientifiques pensent que les os humains peuvent avoir servi à des fins rituelles, lors d’une sorte de pratique funéraire dans laquelle ils sont transformés en armes. Cependant, il est presque impossible de le savoir avec certitude, car tous les artefacts Doggerland sont encore cachés au fond de la mer.

Des armes fabriquées à partir d’os humains ©DR
L’ATLANDIDE EUROPÉEN
Cette région, contrairement à l’Atlantide, n’est pas un mythe. Les scientifiques pensent que Doggerland a été engloutie il y a 8000 ans, à la fin de la dernière période glacière. Il y a environ 10 000 ans, Doggerland était un paysage de lagunes, de marais, de rivières, de lacs et de forêts. C’était peut-être l’un des territoires de chasse et de pêche les plus riches d’Europe dans la Période mésolithique.
C’est le réchauffement climatique qui, en élevant le niveau de la mer, aurait fait disparaitre ces îles en 1000 ans.
François Deymier (rédaction btlv.fr)