2 mars 2025 – Une équipe internationale de chercheurs français, américains, espagnols et mexicains a annoncé avoir découvert, dans un échantillon de roche martienne analysée sur Mars par les instruments du rover Curiosity, des molécules organiques d’une taille sans précédent.
Selon les scientifiques, la présence de ces molécules pourrait être les restes dégradés de molécules lipidiques constituant l’équivalent de celles qui forment la vie sur Terre ; des membranes des cellules vivantes, mais datant de 3,7 milliards d’années. Cela fait de nombreuses années que l’on pense que la vie a existé sur Mars, cette découverte devrait permettre d’en avoir la conviction. Les échantillons prélevés dans le cratère Gale par le rover Curiosity ont permis d’analyser une chimie prébiotique qui a peut-être accouché de la vie.
DES MEMBRANES CELLULAIRES SUR MARS ?
Dans la revue à comité de lecture Pnas, on apprend que les planétologues et cosmochimistes ont mis en évidence les plus longues molécules organiques découvertes sur la Planète rouge à ce jour. Une découverte possible grâce au mini-laboratoire embarqué d’analyse d’échantillons sur Mars (Sample Analysis at Mars) par Curiosity. Si ces molécules sont banales sur terre, elles le sont moins sur Mars.
Ces molécules pourraient être des fragments d’acides gras. Sur Terre, on sait que des acides gras sont les composants de base des membranes cellulaires. Or, de telles membranes ont été a priori indispensables à l’apparition de la vie en permettant l’accumulation et la protection des molécules nécessaires à l’apparition d’un métabolisme et de processus génétiques au début de l’histoire de la vie dans un environnement presque clos et protecteur, celui des futures cellules de la Vie.
Les responsables des équipes de laboratoires de la noosphère en quête d’indices de la présence passée ou actuelle de formes de vie martiennes grâce rover Curiosity, dont des membres du CNRS et du Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales (Latmos) à Guyancourt, en France, repoussent méthodiquement et rationnellement nos connaissances sur la Planète rouge.
Comme l’explique un communiqué de la Nasa, qui accompagne la publication de l’article scientifique, « les scientifiques de Curiosity avaient déjà découvert de petites molécules organiques simples sur Mars, mais la découverte de ces composés plus volumineux fournit la première preuve que la chimie organique a progressé vers la complexité nécessaire à l’origine de la vie sur Mars. »
La Française Caroline Freissinet, auteure principale de l’étude et chercheuse au Latmos, y déclare : « Notre étude prouve qu’aujourd’hui encore, l’analyse d’échantillons martiens nous permettrait de détecter des signatures chimiques de vie passée, si tant est qu’elle ait jamais existé sur Mars. »
Le rapatriement d’échantillons martiens sur Terre devrait nous en apprendre d’avantage dans les années à venir sur la réalité d’une ancienne vie Martienne. Pour ne rien louper de l’actualité liée à l’espace inscrivez vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv sour Pnas)