9 février 2022 – Connaissez-vous la mystérieuse prison de Qara, à Meknès au Maroc ? Gare à celui qu’y s’y retrouverait emprisonné, car il est impossible d’en sortir vivant.
La prison de Qara aurait été construite sous le règne du Sultan Moulay Ismail, de la dynastie des Alawi. Dynastie à laquelle appartient le roi actuel, Mohamed 6.
Le dirigeant y aurait fait enfermer les opposants du régime, ainsi que les hors-la-loi. Mais ce qui fait la particularité de cette prison est qu’elle est la seule à ne pas avoir de porte, ni de serrure.
En effet, sa construction souterraine et son dédale de couloirs et de pièces en fait un labyrinthe mortel, où aucun prisonnier n’aurait réussi à trouver la sortie.
Beaucoup de mystère demeure sur cette prison. D’ailleurs on ne sait pas vraiment d’où vient son nom. Certains disent qu’elle a été nommée ainsi d’après un prisonnier portugais qui aurait construit ce labyrinthe pour racheter sa liberté auprès du roi. Il aurait alors créé un lieu pouvant accueillir jusqu’à 40 milles prisonniers.
Un aperçu de ce qui reste visitable de la prison de Qara / © Conseil Préfectoral du Tourisme de Meknès
UNE PRISON SANS FIN
La provenance de son nom n’est pas la seule inconnue de ce lieu étrange. Nous ignorons également sa superficie. Là encore les sources divergent. Certains pensent que la prison s’étend sur une dizaine de kilomètres, d’autres qu’elle serait aussi grande que la ville.
Cette prison sans fenêtre se compose de couloirs interminables, menant à différentes salles. Les habitants de la ville racontent que plusieurs trous auraient été fait au plafond. Et que c’était par ces passages qu’étaient jetés les prisonniers.
Selon la légende, le sultan Moulay Ismail aurait demandé au portugais Qara de prévoir un passage secret. Si l’un des prisonniers réussissaient à le trouver, il regagnait sa liberté.
L’HISTOIRE DE LA PRISON
Les récits racontent que pendant l’une des périodes difficiles de la vie politique de cette ville, une salle se trouvait au-dessus de la prison. Les dirigeants y recevaient les ambassadeurs venus négocier pour leurs prisonniers, qui ignoraient que ces derniers étaient juste sous leurs pieds.
Les historiens pensent que des Espagnols, des Portugais et des Irlandais auraient été enfermés ici, capturés par des pirates. Les récits parlent de plus de deux millions de prisonniers.
En 1990, les autorités marocaines ont fermé la prison avec un mur de béton, ne laissant qu’une salle accessible aux touristes. Cette décision ferait suite à la disparition d’une équipe française qui souhaitaient sonder les profondeurs du lieu. Malgré leur équipement moderne, les explorateurs se seraient perdus dans les entrailles du labyrinthe et n’auraient jamais été revus.
Aujourd’hui les habitants de Meknès racontent que c’est un lieu hanté, et que les esprits des premiers captifs erreraient dans les couloirs.
Noémie Perrin (rédaction btlv.fr)
