12 octobre 2023 – L’Égypte ancienne est un royaume de mystères et de pratiques étranges. Les égyptiens croyaient que la mort était une transformation et non une fin, utilisant la nécromancie pour communiquer avec le défunt. Elle servait à des fins pragmatiques et aux rituels. De leur côté, les figurines nommées Ushaptis servaient de substituts dans l’au-delà.

Ushaptis / Crédit photo @Wikipédia
MALÉDICTIONS ET SACRIFICES
On ne peut pas évoquer la mort en Égypte sans parler de la malédiction des pharaons, célèbre dans la pop culture. Celle-ci trouve ses racines dans la protection des tombes des pharaons. On y écrivait des malédictions censées apporter le malheur. Même si la science a démystifié la malédiction, elle demeure un récit bien présent et toujours aussi effrayant.
Chose monstrueuse mais acceptée, les serviteurs étaient sacrifiés à la mort du pharaon qu’ils avaient servi et étaient enterrés avec lui. A cette période, on pensait que les serviteurs occuperaient toujours leurs fonctions dans l’au-delà. Une pratique qui reflète leur profonde croyance dans la continuation de la vie dans l’au-delà.
Dans un souci d’immortalité, ingérer de l’or était une autre croyance. On pensait que l’or, consommé sous diverses formes, accordait la vie éternelle. Si de nos jours, la science moderne reconnaît l’utilisation de l’or en médecine, elle ne garantit en aucun cas, son efficacité dans l’optique d’un immortalité souhaitée. Parmi les autres rituels et coutumes face à la mort il ne faut pas oublier le concept de Maât qui représentait la vérité et la justice. Voilà pourquoi on pesait le cœur du défunt. Son poids contre la plume de Maât décidait du sort de chacun dans l’au-delà.
La magie, les sorts, les implants dentaires et les rituels impliquant de la bière rouge, des animaux et même de la graisse humaine révèlent la complexité des croyances et des pratiques dans l’ancienne Égypte. Tout comme l’interprétation des rêves qui était très appréciée à l’époque et considérée comme une guidance divine des dieux. Ces pratiques offrent un aperçu de la vision du monde par cette civilisation, et montrent que dès que l’homme a pris conscience de la mort, il l’a ritualisé.
Bob Bellanca (rédaction btlv.fr)