Un grand requin blanc dévoré par un super-prédateur inconnu à 600m de fond

12 juin 2023

12 juin 2023 – Nous venons d’en prendre connaissance, mais en 2003, un grand requin blanc de 3 mètres fut équipé d’une balise, à des fins de recherche scientifique, à l’initiative du chercheur Dave Ribbs.

Avec pour nom de code « Requin Alpha », le but était d’étudier le comportement du plus grand prédateur des mers qui se place tout en haut de la chaine alimentaire maritime. Quelle ne fut la surprise quand, quatre mois plus tard, la balise fut retrouvée échouée sur une plage. Une fois récupérée, elle fut analysée et ce que les scientifiques ont découvert est des plus troublant.

Tandis que le requin longeait les côtes sud-ouest de l’Australie, à 70km au large de Bremer Bay, les données révèlent qu’après plusieurs semaines d’activité « normale », il plongea brutalement et à pleine vitesse, jusqu’à 600 mètres de profondeur. Un comportement qui laisse penser qu’il tentait d’échapper à quelque chose.

UN COMPORTEMENT INHABITUEL

Il a fallu attendre découvrir les informations des capteurs thermiques de la balise pour entrevoir un début d’explication.

Selon les données, le squale a vu sa température grimper et passer de 8,8 °C (température de l’eau) à 26 °C en quelques secondes à peine. Pour les biologistes c’est un comportement difficile à expliquer. Parmi eux, certains pensent que le brusque changement de comportement est dû à un danger auquel il fut confronté. Le « Requin Alpha » aurait plongé pour tenter d’échapper à plus gros que lui, et se serait fait dévorer malgré tout.

Toutefois, cela intrigue les biologistes pour plusieurs raisons. Comme évoqué plus haut, le requin blanc est un super-prédateurs, et il est par conséquent extrêmement rare qu’un individu adulte se fasse dévorer ainsi. Par ailleurs, le plus troublant pour les chercheurs restent les données de température.

D’après eux, la température de 26 °C du corps de l’animal qui a dévoré « Requin Alpha » ne correspond à aucun des prédateurs marins capables de tuer un grand requin blanc. On sait que les orques sont les principales ennemies du requin blanc. Il n’est pas rare d’observer des orques dites « tueuses » sauf que la chaleur corporelle d’une orque oscille entre 36,4 °C et 38 °C, ce qui est 10 °C supérieure à la température enregistrée par la balise. En clair, il est peu probable qu’une orque soit responsable de la mort du « Requin Alpha », car la température ne correspond pas.

UN AUTRE ASSASSIN

Selon les biologistes, le tueur n’est donc pas une orque. Une affirmation qui soulève cette question : Alors c’est qui ou quoi ?

On pourrait envisager que ce soit un autre requin blanc mais, là encore, la température ne correspond pas. Chez les grands requins blancs, elle varie énormément puisqu’ils peuvent adapter leur température corporelle de 5 à 12 °C de plus que l’eau qui les entourent.

Dans le cas présent, lors de l’attaque fatale, la température du « Requin Alpha » est montée d’environ 9 °C à 26 °C, c’est 5 °C de plus que la température maximale qu’aurait pu produire un autre grand requin blanc. Le mystère se situe ici. Il semble que le meurtre soit l’œuvre d’un autre prédateur qui aujourd’hui encore, n’est pas répertorié ou que l’on pensait disparu. Les scientifiques soulignent que pour avaler une bête de trois mètres, le monstre marin devait mesurer au moins le double.

L’OMBRE DU COMMANDANT COUSTEAU

Face à un tel constat, on se souvient que le commandant Cousteau devait révéler avant sa mort, une découverte effrayante. A l’époque, tout le monde avait pensé au gigantesque Carcharodon mégalodon du Miocène, qui fut probablement le plus gros poisson ayant jamais vécu avec une taille oscillante entre 15 et 25 mètres. Selon les fossiles retrouvés, ses dents de 20 centimètres de haut et ses mâchoires avec une ouverture oscillant entre 1,50m. à 1,80m en faisant le plus grand meurtrier des mers.

Si pour beaucoup, le mégalodon n’est plus, en 1954, la quille du navire australien « Rachel Cohen » fut l’objet de toutes les attentions. 17 dents de Carcharodon carcharias ayant en moyenne huit centimètres à la base et dix du collet à la pointe en furent extraites

Il n’en fallut pas plus pour que le mégalodon soit évoqué d’autant que le demi-cercle décrit par l’implantation des dents et les traces laissées avaient pratiquement un mètre de rayon.

C’est suite à un gros choc lors d’une tempête que le capitaine avait demandé un examen de son navire. A l’époque, après une étude poussée de la coque, des ichtyologues australiens en avait conclu que l’animal possesseur d’une telle dentition devait mesurer approximativement 24 mètres. Ce qui veut dire qu’il existe surement quelque part dans le Pacifique, en grande profondeur, des requins ayant cette taille ». Pas étonnant que « Requin Alpha » ait tenté de s’enfuir face à une telle menace.

Bob Bellanca (rédaction btlv.fr Source Actunautique)

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