(INGÉNIERIE) Des scientifiques créent du béton auto-cicatrisant à l’aide d’enzymes trouvées dans le sang humain

18 juin 2021

18 juin 2021 — Depuis l’antiquité l’homme utilise le béton comme matériau de construction. Malheureusement le béton craque, et les réparations peuvent s’avérer fort coûteuses. Depuis longtemps les scientifiques cherchent des solutions : gels, champignons ou bactéries, plusieurs pôles de recherche dans le monde travaillent sur des procédés proactifs de béton auto-cicatrisant, en anticipant les fissures dès la conception ou la mise en place du béton.

Dans une étude publiée dans la revue Applied Materials Today , les scientifiques ont décrit un nouveau matériau de construction capable de “réparer” les fissures de la même manière que le corps humain guérit une égratignure.

On sait que l’utilisation mondiale du béton dans le monde continue de croître, et  sa production représente actuellement un dixième des émissions de carbone. Autrement dit, si le béton était un pays, alors, selon son empreinte carbone serait proche de celle de la Chine et des États-Unis.

Le principal problème est que le béton a une durée de vie courte. Des fissures s’y forment constamment et il faut encore plus de béton pour combler ces fissures.

© Institut polytechnique de Worcester

Le nouveau matériau est capable de remplir indépendamment les fissures formées en seulement 24 heures. Il est également bon marché, sûr et inodore (contrairement aux prototypes précédents de béton auto-cicatrisant qui fonctionne avec des bactéries).

Le nouveau béton utilise de l’anhydrase carbonique, une enzyme présente dans les globules rouges qui aide à transporter et à convertir le dioxyde de carbone. Lorsqu’une fissure se forme dans le béton, cette enzyme réagit avec le dioxyde de carbone dans l’atmosphère et commence à produire des cristaux de carbonate de calcium. La fissure est automatiquement remplie de ces cristaux, dont la résistance et la structure sont similaires à celles du béton.

Les chercheurs pensent que ce type de technologie d’auto-guérison peut prolonger la durée de vie d’une structure de 20 à 80 ans.

François Deymier (rédaction btlv.fr)

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