28 septembre 2023 – Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il y avait sous le sable du désert ? Sur une plage, on sait que le sable est le résultat de l’agitation de la mer qui broie les roches depuis des milliers, voire des millions d’années.
Dans nos océans, on trouve du grès rocheux sédimentaire, créé sous la pression des couches supérieures. Si on creusait à travers le sol, on trouverait peut-être du pétrole ou des fossiles créés lorsque les minéraux se transforment en pierre.
Sur terre, le sable peut également être formé à partir de roches broyées par l’altération des rivières et d’autres éléments. C’est ce qui s’est passé dans des régions occupées par des déserts de sable comme le Sahara. Bien que célèbre pour ses vastes étendues de dunes de sable, comme la majorité des déserts, le Sahara n’est généralement pas que du sable.

ALORS QUE CACHE-T-IL ?
Pour rappel, le Sahara n’a pas toujours été le paysage sec et aride qu’il est aujourd’hui. Une étude récente a montré qu’en raison de l’oscillation de l’axe terrestre qui provoque des changements dans les saisons de mousson, il devient une forêt verte environ tous les 21 000 ans. Outre le plus grand système aquifère d’eau fossile au monde, des eaux souterraines piégées connues sous le nom de système aquifère de grès nubien, le Sahara réserve d’autres surprises.
En 2010, des chercheurs ont découvert un méga-lac préhistorique. Après avoir trouvé, à 400 kilomètres à l’ouest du Nil, des fossiles de poissons et supportés par des données radar de la région, les chercheurs ont pu remonter le cours temps et apprendre qu’il y a environ 250 000 ans, le Nil a inondé l’est du désert saharien, couvrant plus de 108 800 kilomètres carrés.
« Ces lacs pourraient provenir d’un débordement du Nil à travers l’oued Touchka, le point bas de la rive ouest du Nil. Une origine de débordement est cohérente avec les hypothèses récentes sur l’origine du Nil et son intégration avec le drainage de l’Afrique centrale », peut-on lire dans l’étude scientifique.
L’équipe dédiée à cette étude souligne que « les données topographiques s’ajoutent aux preuves croissantes de l’existence de nombreux lacs du Pléistocène inférieur et moyen à travers l’Afrique du Nord qui auraient pu soutenir des schémas de migration humaine ».
UN LIEU DE VIE POUR NOS ANCÊTRES
Selon l’équipe, les humains du Paléolithique se sont probablement installés près de l’ancien méga-lac, à proximité de la source d’eau. Si aujourd’hui le Sahara reste un endroit inhospitalier pour l’homme, il fut habité au fil des siècles. D’autre part, des preuves de colonies et artefact de forteresses bâties par d’anciennes civilisations ont été découvertes au fil du temps.
Bob Bellanca (rédaction btlv.fr Source Scienceabc)