2 mars 2021 – Un papyrus médical, vient d’être décrypté, par une scientifique. En déchiffrant le papyrus médical, vieux de 3 500 ans, l’égyptologue danoise a pu reconstituer en détaille la procédure d’embaumement utilisé en Égypte, afin de préparer les morts à affronter le monde de l’au-delà. Pour l’heure, il s’agit du récit de momification, le plus ancien qu’il ait été amené de découvrir.
UN ÉCRIT CONSERVÉ EN FRANCE
Le manuscrit, nouvellement déchiffré par l’égyptologue Sofie Schiødt, a été estimé, comme datant environ, de l’année 1450 avant JC.
Ce manuel est a été baptisé « papyrus Louvres-Carlsberg », car une moitié du papyrus se trouve au musée du Louvre, à Paris, la seconde est située au Danemark, au sein de la collection « Carlsberg », à l’université de Copenhague. Sofie Schiødt y a consacré toute sa thèse, soutenue ce 8 février 2021.
Extrait du papyrus récemment étudié.
UN PENSE-BÊTE DE LA MOMIFICATION
Durant son étude approfondie du papyrus égyptien, Sofie Shiødt a été surprise d’y découvrir un petit manuel traitant de l’embaumement, en plein milieu d’un récit médiéval.
D’après d’autres égyptologues, la majeure partie des secrets concernant la pratique de la momification auraient été transmis oralement, afin de rendre les preuves écrites le plus rare possible. D’ailleurs, jusqu’à maintenant, seul deux autres documents abordant les secrets de cet art sacré ont été identifiés.
#Mummification techniques reconsidered through a new study of the earliest known mummification manual; Egyptologist Sofie Schiødt @uni_copenhagen has reviewed the manual of the 3,500-year-old #Papyrus Louvre-Carlsberg, with astonishing results, #Egypt, https://t.co/3pYk7jcK8q pic.twitter.com/IINuFR9deG
— Archaeology & Arts (@archaiologia_en) March 1, 2021
Dans un communiqué, l’égyptologue Sofie Schiødt, explique le fonctionnement du papyrus : « Ça se lit comme un aide-mémoire […] les lecteurs visés devaient donc être des spécialistes qui avaient besoin qu’on leur rappelle des détails, comme les recettes d’onguents et l’utilisation de divers types de pansements. Certains des procédés les plus simples, comme le séchage du corps au natron, ont été omis du texte. » Sofie Schiødt, détaille l’un des procédés décrit au sein du papyrus : « Nous avons-là une liste d’ingrédients pour un remède composé en grande partie de substances aromatiques et de liants végétaux qui sont cuits dans un liquide, avec lequel les embaumeurs enduisent un morceau de lin rouge »
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Samuel Agutter (rédaction btlv.fr)
