14 février 2021 – Est-ce que les Mayas se droguaient ? Apparemment oui car, en inspectant 14 anciens récipients mayas, des anthropologues ont découvert des traces de drogue. C’est la première fois que les chercheurs découvrent d’autres substances que le tabac dans des récipients en céramique, rapportait WSU Insider le 15 janvier.
Récipient maya © WSU Department of Anthropology
Pour mettre au point leur technique, 8 ans se sont écoulés mais la recherche publiée dans Scientific Reports a permis de comprendre que de la rose d’Inde avait été mélangée à du tabac. Malgré son nom, la rose d’Inde (ou cempasúchil) est originaire du Mexique.
La rose d’Inde (Tagetes erecta) est parfois confondue avec l’œillet d’Inde. Originaire du Mexique, c’est une espèce de plantes herbacées de la famille des Asteraceae . Elle est parfois désignée sous nom mexicain cempasúchil, dans les textes francophones.
Elle est connue pour être utilisée dans les célébrations du Jour des morts ainsi que pour ses effets médicinaux mais il semblerait qu’elle fût utilisée par les Mayas, comme une substance de divertissement. Voir l’émission BTH Les Experts « Synchronicités, fleurs de Bach, énergie kundalini & fête des morts » (réservé aux abonnés).
La rose d’Inde est utilisée et évoquée lors des célébrations du Jour des morts.
La technique utilisée va permettre d’explorer d’autres types de plantes lors de futures études, qu’elles aient été fumées ou mâchées : « Nous élargissons les frontières de la science archéologique afin de pouvoir mieux étudier dans le temps les relations que les gens ont entretenues avec un large éventail de plantes psychoactives, qui étaient consommées par les humains partout dans le monde », mentionne Shannon Tushingham, le co-auteur de l’étude et professeur d’anthropologie à l’université de Washington. Il précise qu’« il existe de nombreuses façons ingénieuses avec lesquelles les gens gèrent, utilisent, manipulent et préparent les plantes indigènes et les mélanges de plantes ; les archéologues commencent seulement à gratter la surface de l’ancienneté de ces pratiques».
Mario Zimmermann, le directeur de l’étude, souhaite continuer à analyser d’autres anciens contenants pour y trouver d’autres résidus végétaux. Pour se faire, l’équipe se rapproche de diverses institutions pour pouvoir accéder à d’autres récipients plus anciens de la région.
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Thierry Penin (rédaction btlv.fr)