NOTRE INTESTIN PAS SI BÊTE QUE ÇA : il est relié directement à notre cerveau !

25 septembre 2018 : On savait déjà qu’une communication « lente » existait entre le tronc cérébral et l’intestin, qui contrôle la faim. En fait, notre cerveau reçoit des informations en provenance de nos cinq sens.

Elles sont rapidement transportées grâce à des fibres sensorielles qui transmettent des messages électriques : par exemple, dès que vous ouvrez la porte de votre maison, vous pouvez détecter immédiatement une odeur suspecte ou découvrir le bazar qu’a mis votre chien en votre absence. L’intestin, lui aussi, doit envoyer des messages au cerveau pour lui dire s’il est plein ou non, s’il faut manger ou pas, bref, si on a faim ou pas. Pour cela, et pour faire simple, il se sert de « capteurs ».

UN MESSAGE NERVEUX TRÈS ENTRE L’INTESTIN ET LE TRONC CÉRÉBRAL

Un message nerveux peut aller directement de l’intestin au tronc cérébral, ce qui est bien plus rapide qu’un message hormonal passant par le sang. Jusqu’à présent, on pensait que ces cellules sensorielles n’agissaient que par la voie lente des hormones. Les chercheurs suspectaient l’existence d’un mécanisme plus rapide, car les cellules sensorielles présentes au niveau de l’intestin ont des similitudes avec celles de la langue et du nez. Par exemple, ces cellules émettent un signal électrique, si elles sont stimulées. Le système nerveux entérique, parfois qualifié de « second cerveau » comprend des millions de neurones disposés le long du tube digestif. Il sert à commander les contractions de l’intestin. Le nerf vague assure donc la communication entre le cerveau et ce « second cerveau ». Il n’y a qu’une seule synapse qui sépare la lumière de l’intestin du tronc cérébral, situé à la base du cerveau.

UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION DU CIRCUIT QUI RELIE L’INTESTIN AU CERVEAU

En voulant mieux comprendre le circuit qui relie l’intestin et le cerveau, les chercheurs de l’université de Duke (recherche parue dans Science), ont utilisé un virus de la rage marqué avec une fluorescence verte qu’ils ont injecté dans l’estomac de souris afin de suivre son trajet de l’intestin au cerveau. Le virus de la rage est connu pour infecter des neurones. Les chercheurs ont observé que le virus passait par le nerf vague pour arriver au tronc cérébral et il n’y avait qu’une seule synapse entre l’intestin et le tronc cérébral ! Diego Bohórquez, un des auteurs de ces travaux, a déclaré dans un communiqué de l’université Duke « Les scientifiques parlent de l’appétit en termes de minutes et d’heures. Nous parlons ici de quelques secondes. » Or, cela a des implications pour la recherche de thérapies contre l’obésité, car beaucoup des molécules supprimant l’appétit qui ont été étudiées ciblent des hormones à action lente, et non des synapses à action rapide. « C’est probablement la raison pour laquelle la plupart d’entre elles ont échoué. »

LE NEUROTRANSMETTEUR UTILISÉ EST LE GLUMATE

Grâce à des synapses avec le nerf vague, ces cellules sensorielles connectent directement la lumière de l’intestin au tronc cérébral, situé à la base du cerveau. Elles envoient des messages rapides sur la présence de nutriments, comme du sucre, en utilisant le glutamate comme neurotransmetteur.

Henri Coron btlv.fr (source sciencemag)

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