29 juin 2020 – Vous vouliez donner votre corps à la Science ? Vous changerez peut-être d’avis si l’on vous dit que vous pourriez servir dans les exercices de crash tests.
Un nouveau coup de théâtre dans le monde de la Médecine, cette fois encore il s’agit de l’utilisation de corps donnés à la science.
En novembre dernier, le centre de don du corps (CDC) de l’Université de Paris Descartes avait fermé suite à un scandale sanitaire révélé par une enquête de l’Express . Celle-ci expliquait que les corps légués étaient entreposés dans des conditions déplorables, sans aucun égard pour la dignité humaine.
DES CORPS CRASHS TESTS
Depuis ce scandale, seule l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (APHP) est habilitée à recevoir ces dons. Selon le dirigeant, le Pr Pascal Frileux, et les étudiants interrogés, les corps sont traités avec beaucoup plus de décence. Ils sont habillés de tenues d’hôpital, portent des chaussettes, ne sont pas exposés inutilement… Les internes en chirurgie ont même pour obligation de recoudre les corps une fois utilisés.
Pour autant, d’autres pratiques subsistent avec la loi de leur côté. En effet, il est légal en France d’utiliser ces corps dans la recherche biomécanique, donc dans les crashs tests. Le Centre européen d’étude de sécurité et d’analyse des risques (CEESAR) avait passé un accord avec Paris Descartes qui leur fournissait une vingtaine de corps par an pour servir la recherche en accidentologie. Accord qui n’existe donc plus. Le centre qui est à présent totalement à l’arrêt se dit menacé de fermeture. Les études menées servaient à des clients tels que Renault/PSA, Toyota, ou encore la Direction Générale de l’Armement (DGA). Un responsable du centre explique qu’il va falloir se tourner vers les USA pour une telle expertise, le pays étant le seul à part la France à autoriser ce genre d’expérimentation.
Rédaction btlv.fr (source Sud Ouest)