10 avril 2024 – Edward Dames, un homme se présentant comme ancien de la CIA affirmait avoir indiqué, dès le mois de décembre, aux enquêteurs qu’il avait localisé l’enfant (Emile) grâce à de la visualisation à distance. Deux jours après la découverte, le 20 mars, d’une partie du corps du petit Emile, la curieuse affaire passionne la France.
L’église Sainte-Marthe / Crédit photo : Sébastien Thébault
Un Américain de 74 ans, le major Edward Dames, ancien membre de la CIA a fait la Une du Tabloïd The Sun. Cet homme affirmait qu’il avait localisé Émile dès le mois de décembre. Pour y parvenir, Edward Dames dit avoir utilisé la « visualisation à distance » pour identifier la zone où se trouvait le corps de l’enfant qui fut retrouvé tout près du hameau du Haut-Vernet.
Publié dès le lendemain de la confirmation par le parquet d’Aix-en-Provence que des ossements du petit Émile avaient été retrouvés, l’article rapporte les propos de l’ancien membre de la CIA : « Cela m’a pris deux jours », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il avait ensuite fait part de sa découverte par mail aux autorités, mais que celles-ci n’avaient pas donné suite.
STARGATE PROJECT
Si cela peut étonner les plus novices, il faut se rappeler que dès le début de la guerre froide, les Etats-Unis ont mené des programmes sur les phénomènes paranormaux, y compris la visualisation à distance. Ces programmes ont eu pour mission d’explorer les potentielles capacités psychiques de certains pour le renseignement militaire.
Le plus connu de ces programmes est le “Stargate Project”, qui a été mené par l’armée américaine et la DIA (Defense Intelligence Agency). Commencé dans les années 1970 et ayant duré jusqu’en 1995, ce programme a exploré la possibilité d’utiliser la visualisation à distance pour espionner des installations étrangères, localiser des otages et aider à résoudre d’autres problèmes de sécurité nationale.
Le projet Stargate mené par les USA durant la guerre froide / Crédit illustration : btlv via IA
INVESTIGATIONS PARANORMALES
La visualisation à distance, dans ce contexte, fait référence à la supposée capacité de certaines personnes à décrire ou donner des détails sur un lieu, un objet ou une personne, comme ici le petit Émile, sans avoir accès à ces informations par des moyens normaux, c’est-à-dire à travers les sens traditionnels ou l’information préalable.
Les documents déclassifiés et les témoignages de participants à ces programmes suggèrent que, bien que des observations intéressantes aient été rapportées, les résultats étaient largement inconsistants et non concluants du point de vue de l’intelligence actionnable. En 1995, la CIA a pris le contrôle du projet Stargate et a commandé une évaluation à l’American Institutes for Research, qui a conclu que la visualisation à distance n’était pas utile pour les opérations de renseignement en raison de son manque de fiabilité et a recommandé l’arrêt du programme.
Dans le cas de ce triste fait-divers il semble que la visualisation à distance se soit révélée fiable. C’est surement ce type de découverte qui incitent certains à maintenir que ces capacités existent mais ne sont pas entièrement comprises ou appréciées par la science conventionnelle.
Bien que malmenés et souvent dédaignés par la communauté scientifique, les programmes de visualisation à distance représentent un chapitre fascinant de l’histoire de la recherche paranormale et de l’espionnage.
UNE VISION A DISTANCE PAS TOUJOURS EXACTE
En 1997, dans l’émission « Coast to coast » de George Noory, le major Edward Dames avait annoncé que dans l’année « un morceau de comète tomberait sur terre et provoquerait des extinctions massives de plantes à cause d’un agent pathogène qu’il transporterait ». Heureusement qu’il s’est trompé. Dans ce même Talk-Show, il avait annoncé que « la population serait contrainte de vivre enfermée, sauf quinze minutes par jour, en raison de l’intensité des rayons du soleil »…Pour ne rien louper de l’actualité du mystère, inscrivez-vous à la Newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv)
