19 mai 2021 — Depuis que l’épave du légendaire Titanic a été découverte au fond de l’océan, de nombreuses missions ont pu explorer les restes, mais jusqu’à maintenant aucun corps des malheureux n’a été retrouvé.
De nombreux experts pensent que des corps peuvent encore se trouver à l’intérieur du navire, et peut-être que la prochaine mission de récupération du télégraphe Marconi pourra confirmer cette théorie.

© Institute for Exploration and Center for Archaeological Oceanography/University of Rhode Island/NOAA Office of Ocean Exploration
PEUT-ON AUTORISER LA FOUILLE DE LA COQUE ?
Le Titanic recèle de nombreux secrets et des artefacts extrêmement précieux sont conservés dans ses cabines. Cependant, le navire est un objet commémoratif, il était donc jusqu’à présent interdit d’ouvrir sa coque.
Le télégraphe devrait pouvoir être extrait à l’aide d’un véhicule sous-marin automatique qui glissera à travers la trappe par le haut du pont du bâtiment qui est pourtant très rouillé.
En mai 2020, un tribunal de Virginie aux États-Unis a autorisé une visite de la coque du Titanic. Cependant, la société n’a pas encore pris de mesures, car les avocats du gouvernement américain ont décidé de soulever à nouveau la question pour bloquer une expédition prévue. Le problème est que, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), il pourrait y avoir des restes humains autour de la cabine qui abrite le télégraphe.

© Institute for Exploration and Center for Archaeological Oceanography/University of Rhode Island/NOAA Office of Ocean Exploration
LES DERNIERS CORPS ONT PEUT-ÊTRE DISPARU
Le débat sur la façon d’honorer les victimes du Titanic et si l’expédition devrait être autorisée à «entrer» dans le navire dure depuis longtemps. Certains experts estiment (y compris des agences gouvernementales et des universitaires) que la visite des entrailles du paquebot «contribuera à l’héritage laissé par une terrible perte». Cependant, d’autres experts sont convaincus que l’expédition pourrait violer la loi fédérale et le pacte avec le Royaume-Uni, qui reconnaît le navire coulé comme un site commémoratif.
Fait intéressant, le problème qui empêche l’entreprise de mener l’expédition, à savoir la présence de restes, peut ne pas «exister» du tout. Selon l’océanographe David Gallo, des restes humains auraient pu disparaître il y a des décennies. Les créatures marines ont très probablement mangé la chair, et les os peuvent avoir déjà été dissous en raison de la composition de l’eau de mer.
Cependant, de nombreux scientifiques citent l’exemple des os de baleine, que l’on trouve souvent à de telles profondeurs, ou des restes humains d’un avion d’Air France tombé dans l’océan Atlantique en 2009. Et aussi les restes de huit marins qui ont été retrouvés sur le sous-marin des États confédérés d’Amérique HL Hunley, qui a coulé en 1864.
François Deymier (rédaction btlv.fr)