29 janvier 2024 – En Chine, de récentes découvertes paléontologiques ont fait remonter l’apparition des premiers organismes multicellulaires à plus de 1,6 milliard d’années, mettant à jour les théories précédentes sur l’émergence de la vie complexe.
Ces fossiles, possiblement des algues primitives effectuant la photosynthèse, représentent les exemples les plus archaïques de eucaryotes multicellulaires, caractérisés par des cellules dotées d’un noyau distinct.
Publiée dans “Science Advances” le 24 janvier, cette étude révèle que les structures fossiles de la formation de Chuanlinggou, identifiées comme Qingshania magnifica, montrent une organisation en filaments de cellules cylindriques, certaines contenant des spores suggérant une reproduction asexuée.
DES STRUCTURES COMPLEXES
Lanyun Miao, co-auteur et chercheur à l’Institut de géologie et de paléontologie de Nanjing, souligne la complexité observée dans ces structures, indiquant une évolution rapide vers la multicellularité peu après l’apparition des premiers eucaryotes unicellulaires, qui ont vu le jour il y a 1,65 milliard d’années.
Crédit image / @MIAO Lanyun
La redéfinition de cette période clé offre une nouvelle perspective sur l’évolution de la vie complexe, soulignant l’importance de cette étape dans notre héritage évolutif, selon Jack Craig de l’Université Temple, expert en génomique évolutionniste. La recherche enrichit les données de 1989, qui avaient présenté Q. magnifica mais étaient restées peu médiatisées.
Avec une nouvelle expédition en 2015, 279 spécimens ont été examinés, confirmant la présence de parois cellulaires propices à la photosynthèse, semblables à celles des algues actuelles. Cette avancée illustre le défi de catégoriser des fossiles d’une telle ancienneté, un travail minutieux mais essentiel pour la compréhension de l’évolution de la vie terrestre.