(SCIENCE) La vie éternelle est possible grâce à l’anti-vieillissement cellulaire

Le 23 novembre 2020 – La formule de la vie éternelle aurait-elle été trouvée ? Le mauvais fonctionnement des cellules âgées n’étant pas optimum, des chercheurs de l’université d’Exeter ont travaillé sur la question. Le vieillissement cellulaire semble être dû  par exemple, à un mauvais contrôle des gènes. Le sulfure d’hydrogène semble favoriser un meilleur contrôle de l’expression des gènes. Des scientifiques britanniques ont fait rajeunir, en laboratoire, des cellules vasculaires. Ils ont utilisé, pour ce faire, du sulfure d’hydrogène (H2S).

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Les résultats des chercheurs sont encourageants. Ils ont utilisé du sulfure d’hydrogène sur des cellules endothéliales afin de donner « un coup de jeune » au mécanisme de contrôle des gènes au sein des cellules. Les dysfonctionnements physiologiques, les cancers, voir les démences, semblent avoir comme origine commune : le vieillissement. En effet, les tissus ne fonctionnant plus convenablement, la cause semble être l’accumulation des cellules «sénescentes ».

Ces cellules âgées qui, en vieillissant ont un contrôle des gènes moins efficace et ne se divisent pas, voient leur fonctionnement s’altérer. De plus, elles transmettent des cytokines pro-inflammatoires qui provoquent la sénescence des cellules voisines.

UNE QUESTION DE GÉNÉTIQUE

Supprimer les cellules sénescentes du système cardiaque et vasculaire serait une possibilité de réduire les risques de maladies et d’AVC. Le vieillissement cellulaire est dû au raccourcissement des télomères, d’ailleurs l’inflammation et les dommages à l’ADN sont des facteurs souvent mis en avant. Quand un gène s’exprime, une molécule d’ARN est synthétisée au sein du noyau grâce aux informations contenues dans l’ADN du gène. Chez les eucaryotes (présence de noyaux cellulaire dans les cellules), l’ARN est « épissé ». Des morceaux de matériel génétique sont retirés pour avoir un ARNm (ARN messager) afin de synthétiser des protéines dans le cytoplasme (contenu d’une cellule entre la membrane plasmique et le noyau).

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Quand un même gène peut offrir plusieurs ARNm distincts qui donneront donc des protéines différentes, il s’agit d’épissage alternatif. Ce dernier semble influencé par le sulfure d’hydrogène.

Dans The Conversation, les auteurs de l’étude comparent un gène à une recette de gâteau au chocolat ou à la vanille. Le choix de mettre du chocolat ou non est induit par les facteurs d’épissage.

RALENTIR LE VIEILLISSEMENT AVEC L’H2S 

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Le sulfure d’hydrogène

L’ADN du gène est transcrit en ARN. Ce dernier subissant un épissage (splicing) pour donner un ARNm, à partir de l’épissage d’un ARN identique peut résulter plusieurs ARNm différents. Alors que pendant le vieillissement, le nombre de facteurs d’épissage se restreint, restaurer les protéines dans les cellules en fin de vie semble être une bonne idée. Dans leur recherche parue dans Aging, les scientifiques ont traité des cellules endothéliales sénescentes avec des molécules libérant du sulfure d’hydrogène (H2S connu pour sentir l’œuf pourri).

Cette molécule gazeuse est présente dans l’organisme et a un rôle dans le vieillissement des cellules mais dont les quantités diminuent dans le sang avec l’âge.

Les scientifiques ont donc utilisé des molécules offrant du H2S. La Na-GYY4137 a permis de multiplier l’expression des facteurs d’épissage par un facteur compris entre 1,9 et 3,2. Des molécules (SRF2 et HNRNPD) donneuses de sulfure d’hydrogène ciblant les mitochondries (partie de la cellule ou l’énergie est produite) ont, de leurs côtés, augmenté l’expression de deux facteurs d’épissage d’un facteur compris entre 2,5 et 3,1. Le sulfure d’hydrogène semble donc améliorer considérablement l’expression des facteurs d’épissage au sein de cellule et donc le vieillissement des tissus du corps.

S’injecter du H2S serait une belle idée. Seulement, cette molécule est toxique à hautes doses. Cibler des injections dans les mitochondries serait une solution pour ne pas intoxiquer la cellule.

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Une mitochondrie

Thierry Penin (rédaction btlv.fr)

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