Anciennes civilisations : les tombes royales d’Ur montrent un aperçu des anciennes dynasties sumériennes

10 septembre 2024 – Découvertes dans ce qui était l’ancienne Mésopotamie, les tombes royales d’Ur, ont fourni aux archéologues des informations précieuses sur la richesse culturelle, spirituelle et même politique de Sumer.

La civilisation sumérienne intrigue depuis toujours les chercheurs. Sur btlv nous avons reçu à plusieurs reprises l’auteur Anton Parks qui l’étudie depuis de nombreuses années. Ur était une importante cité-État sumérienne, que l’on peut situer dans ce qui est aujourd’hui l’Irak moderne. Cette cité a prospéré pendant la période dynastique primitive, vers 2900-2350 av. J.-C. Dans les années 1920, des fouilles menées par l’archéologue britannique Sir Leonard Woolley ont mis au jour une extraordinaire nécropole de tombes royales, nous donnant un aperçu de la richesse, des rituels et de la dynamique du pouvoir de l’ancienne Sumer.

La découverte a révélé un faste affiché fait de luxe et d’artisanat. Des objets en or, en argent et en lapis-lazuli, mais également des matériaux précieux ont été découverts aux côtés de bijoux, d’instruments de musique et d’objets cérémoniels finement travaillés, tous provenant du monde antique. Les tombes d’Ur ont mis en exergue le talent des artistes sumériens et les vastes réseaux commerciaux de cette civilisation.

Toutefois, derrière l’opulence se cachait des sacrifices humains ; des serviteurs, des musiciens et des gardes furent enterrés aux côtés des membres de la famille royale. L’idée était qu’ils puissent les accompagner dans l’au-delà pour continuer à les servir. Selon les archéologues, si ces sacrifices nous paraissent inconcevables, ils faisaient certainement partie du système complexe de croyances sumériennes concernant la mort et l’au-delà.

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Les tombes d’Ur fournissent des preuves cruciales des conceptions religieuses et cosmologiques des Sumériens. Pour eux, la mort n’était pas considérée comme une fin mais comme une continuation du voyage. En ce sens, les morts royaux avaient besoin à la fois de biens matériels et de serviteurs fidèles pour s’épanouir dans l’au-delà.

Les tombes royales d’Ur offrent surtout un aperçu des réalisations technologiques et artistiques de la civilisation sumérienne primitive. Les bijoux, les armes et les objets d’art découverts témoignent d’un savoir-faire très développé des artisans de l’époque. Ces œuvres reflètent non seulement la grandeur des cours royales sumériennes, mais aussi une société qui accordait une grande valeur à l’art et à l’expression.

Ces tombes d’Ur ont prouvé que Sumer était l’une des premières civilisations connues. Pour les chercheurs, elles ont permis de mieux comprendre la vie dans l’ancienne Mésopotamie. Sumer a jeté les bases des avancées futures en matière de culture, de gouvernance et d’innovation technologique.

Crédit illustration : fel_serra & rafel_serra

Grâce aux fouilles de Sir Leonard Woolley et de son équipe, le monde a pu découvrir une civilisation qui a contribué à façonner le cours de l’histoire humaine et qui a prospéré il y a plus de 4 000 ans. Avec la technologie moderne et les techniques archéologiques qui continuent de progresser, les tombes d’Ur n’ont pas fini de révéler leurs secrets. Pour ne rien louper de l’actualité de l’archéologue légendaire, inscrivez-vous à la newsletter btlv.

Bob Bellanca (rédaction btlv)