Les Homo sapiens, présents en Europe du Nord depuis 45 000 ans

5 janvier 2024 – Une découverte révolutionnaire en Allemagne a jeté une lumière fascinante sur l’histoire des premiers Homo sapiens en Europe. Des chercheurs ont récemment analysé l’ADN de restes humains datant d’il y a environ 45 000 ans, trouvés dans une grotte, dévoilant ainsi que nos ancêtres vivaient déjà dans le nord de l’Europe à cette époque glaciaire. Cette découverte est essentielle pour comprendre l’adaptabilité de l’espèce humaine aux conditions climatiques extrêmes lors de son expansion sur le continent européen.

Ces premiers Européens modernes ont bravé les rigueurs du froid, établissant leur présence dans ce qui est aujourd’hui comparé aux régions septentrionales de la Finlande. Jean-Jacques Hublin, chercheur à l’Institut Max Planck, souligne que cette colonisation marque la fin de l’ère des Néandertaliens, qui ont dominé l’Europe pendant des centaines de milliers d’années avant de s’éteindre il y a environ 40 000 ans. Les preuves suggèrent même un possible chevauchement entre l’Homo sapiens et Néandertaliens en Europe, avec une coexistence possible qui aurait duré jusqu’à 2900 ans.

UN PÉRIODE CHARNIÈRE

Cette période de transition est cruciale, car c’est à ce moment que l’Homo sapiens est devenu le dernier hominidé à régner en maître sur l’Eurasie, éradiquant progressivement toutes les autres espèces humaines archaïques. La question de la raison de cette domination demeure un mystère à élucider, tout comme l’identité des artisans de la période Lincombien-Ranisien-Jerzmanowicien (LRJ) qui ont laissé derrière eux des outils en pierre dans le nord de l’Europe.

L’étude, dirigée par Jean-Jacques Hublin, a exploré plusieurs sites archéologiques, notamment la grotte Ilsenhöhle en Allemagne, où des fouilles précédentes ont laissé des parties intactes. Cette exploration complexe a permis de découvrir des fragments osseux, dont l’analyse du collagène a permis d’identifier 13 d’entre eux comme appartenant à des hominidés. L’ADN mitochondrial extrait de certains de ces fragments a confirmé leur affiliation à l’Homo sapiens. Cependant, des recherches futures sur l’ADN nucléaire pourraient fournir davantage de détails sur d’éventuelles hybridations avec les Néandertaliens, bien que cette possibilité soit actuellement jugée peu probable par Marie Soressi de l’Université de Leiden.

Bob Bellanca (rédaction btlv)

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