21 février 2024 – Comme vous le savez sur btlv, nous recevons plus souvent des invités qui regardent le ciel à la recherche d’ovnis, que d’invités qui scrutent le fond de nos océans. Même si de plus en plus d’ufologues s’intéressent aux oanis (ndlr : objet aquatique non identifié).
Pourtant il s’en passe des choses sous la surface. En dehors du fait que nous ne connaissons pas grand-chose des fonds abyssaux, la mer est un endroit stratégique pour les militaires de tous pays. Les Etats-Unis, la France, l’Angleterre, la Russie s’y retrouvent très souvent et parfois dans des moments de tensions ultimes. Actuellement, on compte 91 sous-marins dotés de l’arme nucléaire.
Si ces engins peuvent anéantir le monde en tournant une simple clé, ils restent lents et, parcourir la planète sous l’eau est un voyage fastidieux pour les sous-mariniers qui partent en mer pour des missions très longues. Cela va peut-être changer car une équipe de chercheurs a pour projet la fabrication d’un sous-marin ultra-rapide qui pourrait atteindre des vitesses supersoniques.
Démarré en 2016, avec une équipe de chercheurs du Penn State Applied Research Laboratory, et financé par la marine américaine, il semble être un projet d’avenir. À l’heure actuelle, le plus gros problème rencontré par des sous-marins atteignant des vitesses élevées est l’énorme quantité de traînée créée lors de leur déplacement, ce qui les rend vulnérables. Les ingénieurs pensent avoir trouvé la solution : Une bulle.
CE N’EST PAS NOUVEAU
Cette technologie appelée supercavitation enveloppe un navire immergé dans une bulle d’air pour atténuer la traînée. Mais si l’idée revient sur le devant de la scène, il est important de souligner que les Russes l’avaient déjà développée pendant la guerre froide sur une torpille nommée Shakval. L’engin atteint la vitesse de 370 km/h, ce qui la rend beaucoup plus rapide que toute autre torpille conventionnelle.
S’en inspirant, les américains ne sont pas les seuls à travailler sur un sous-marin supersonique. Selon le site SCMP, des scientifiques du laboratoire de transfert de chaleur et de flux complexes de l’Institut de technologie de Harbin en Chine ont commencé les travaux de développement sur un sous-marin supersonique, qui repose également sur la même technologie de supercavitation.
LE CONCORDE DES MERS
Si les chercheurs arrivent à transposer cette technologie sur un sous-marin, celui-ci pourrait atteindre une vitesse supersonique sous l’eau, soit environ 5 800 km/h. En arrivant à réduire la traînée, cela est tout à fait possible. Le sous-marin supersonique pourrait faire New York – Londres en seulement 50 minutes. Enthousiasmante, cette idée ne reste à ce jour qu’un projet. Les responsables des équipes qui y travaillent soulignent qu’il reste encore de nombreux obstacles à surmonter comme celui des hélices conventionnelles qui ne pourront jamais propulser un navire à de telles vitesses. Il faudrait installer sur le navire un moteur-fusée qui n’est pas encore développé.
D’autre part, pour le moment, aucun gouvernail ne peut contrôler un sous-marin à de telles vitesses dans une bulle. Malgré tout, connaissant l’envie de puissance ultime des américains, il est certain que les moyens seront mis en œuvre pour arriver à terme du projet.
Bob Bellanca (rédaction btlv)
