27 novembre 2023 – Les scientifiques n’ont jamais autant publié sur la recherche de la vie extraterrestre. Toutes les semaines, des chercheurs publient dans des revues à comité de lecture les résultats de leurs travaux. Cette fois, c’est au tour d’une équipe scientifique composée de Louis Irwin de l’Université du Texas à El Paso, Alberto Fairén de l’Université Cornell, Abel Méndez du Laboratoire d’habitabilité planétaire de l’Université de Porto Rico à Arecibo et Dirk Schulze-Makuch de l’Université de l’État de Washington de le faire.
Leur travail a permis de faire évoluer la liste des exoplanètes confirmées qui se monte actuellement à 4461. À partir de ce constat, l’équipe a évalué la densité, la température, le substrat, la chimie, la distance de son étoile mère et l’âge de chaque planète.
Cette nouvelle étude montre que la Voie Lactée accueille cent millions de planètes qui pourraient abriter une vie extraterrestre. Et pas seulement une simple vie microbienne, mais une vie extraterrestre complexe. Comme le disait Seth Shostak du SETI lors de son passage sur btlv, nous découvrirons véritablement la vie extraterrestre avant une dizaine d’années.
Où se trouve la vie dans la Voie Lactée ? / Crédit image @btlv
DES CALCULS PRÉCIS
L’équipe a utilisé ces informations pour calculer un indice de complexité biologique (BCI), évaluant ces planètes sur une échelle de 0 à 1,0 en fonction de caractéristiques supposées importantes pour soutenir la vie multicellulaire.
Le professeur Schulze-Makuch a expliqué sur le site Internet d’Air & Space Magazine : « Le calcul du BCI a révélé que 1 à 2 % des exoplanètes connues présentaient un indice BCI supérieur à celui de la lune Europe de Jupiter, qui possède un océan mondial souterrain qui pourrait être hospitalier à la vie ». Sur la base d’une estimation de 10 milliards d’étoiles dans la Voie lactée, et en supposant une moyenne d’une planète par étoile, cela donne le chiffre de 100 millions. Certains scientifiques pensent que ce chiffre pourrait être 10 fois plus élevé.
PRUDENCE TOUTEFOIS
Schulze-Makuch prend également soin de souligner que l’étude ne prétend pas qu’une vie complexe extraterrestre existe définitivement sur cent millions de planètes. Il souligne simplement que les conditions nécessaires au maintien de la vie pourraient exister sur autant de planètes.
Les recherches de l’équipe ont été publiées dans la revue Challenges lien ici dans un article intitulé « Évaluer la possibilité d’une complexité biologique sur d’autres mondes ».
Bob Bellanca (rédaction btlv)