23 mars 2018 : Alors qu’il y a quelques mois nous avons fait intervenir des chercheurs du musée de l’homme pour avoir leur analyse sur les momies du Pérou découvertes par un chercheur indépendant, nous venons d’avoir les résultats de l’enquête à propos du squelette d’un « soi-disant » Alien découvert dans le désert du Mexique. En 2003, c’est l’américain Steven Greer qui fait de la découverte un évènement mondial en multipliant les communiqués de presse et les conférences à travers la planète et en réalisant un documentaire intitulé « Sirius ». Nous-même, ici à btlv, nous avions relayé l’information.
E.T OR NOT E.T ?
Si tous les ufologues (NDLR : chercheurs en ovni) furent à l’époque convaincus de la preuve de l’existence d’une vie extraterrestre, la petite momie vient de révéler ses secrets. Squelette minuscule, à la tête ressemblant à un extraterrestre, la momie avait intrigué la planète, mais après analyse des chercheurs ont révélé jeudi qu’il s’agissait d’une petite fille aux mutations génétiques rares, associées au nanisme. Surnommé “Ata”, le squelette momifié avait été retrouvé derrière une église dans le désert d’Atacama, glissé dans une pochette en cuir.
DE NOMBREUSES ANOMALIES
Si la notion d’un corps extraterrestre a été écartée il y a longtemps, une analyse génétique complète a montré une poignée de mutations rares associées au nanisme, aux malformations et à un vieillissement prématuré apparent. Les experts avaient auparavant émis l’idée que les os semblaient appartenir à quelqu’un âgé de six à huit ans, rappelle cette nouvelle étude publiée dans la revue Genome Research.
Comme le déclare Gary Nolan, auteur principal de l’étude et professeur de microbiologie et immunologie à l’université de Stanford, en Californie : “Nous savons maintenant qu’il s’agit d’un enfant, sans doute mort-né ou décédé après sa naissance”.
Le bon état du squelette laisse imaginer qu’il date de quarante ans tout au plus. L’enfant avait un nombre auparavant jamais observé de dix paires de côtes quand les humains en ont douze. En utilisant l’ADN extrait de la moelle osseuse, les chercheurs ont fait une analyse complète du génome et ont pu déterminer qu’elle était d’Amérique du Sud, de l’île de Chiloé au Chili.
Certaines mutations étaient connues des scientifiques, d’autres non et la découverte pourrait mener un jour à des traitements pour les personnes souffrant de problèmes osseux, a dit le chercheur. Pour l’instant Garry Nolan souhaite que le squelette, propriété d’un collectionneur espagnol, retourne au Chili. “Je pense qu’il devrait être remis au pays d’origine et enterré selon les coutumes de la population locale”.
Voilà qui nous ramène aux fameuses momies du Pérou qui alimentent les plus folles rumeurs sur les réseaux sociaux. Le parallèle est assez simple à faire avec cette affaire. Il aura fallu 15 ans pour découvrir la vérité sur “Ata”, il en faudra certainement tout autant pour avoir celle sur les momies du Pérou. Dans tous les cas, cela nous rappelle que nous devons étudier le dossier “Ovni” avec beaucoup de recul et de discernement. Même si cela déplait aux plus croyants, btlv se doit de dire la vérité quand elle est prouvée. La croyance est une chose, la vérité en est une autre.
Bob Bellanca (btlv.fr/source The Guardian)
