29 juin 2021 — Aux États-Unis, la pandémie de Covid-19 a fait émerger une nouvelle épidémie, celle des témoignages sur les fantômes qui ont augmenté de façon croissante dernièrement.

Les États-Unis ont été durement touchés par la pandémie, le dernier bilan fait état de plus de 604 000 morts. Mais parmi ses innombrables victimes certaines semblent avoir encore des choses à régler dans le monde des vivants. En effet, depuis le début de la pandémie aux États-Unis on assiste à une hausse significative du nombre d’Américains prétendant avoir eu des contacts avec les fantômes de leur proche décédés. Un phénomène qui en réalité est loin d’être nouveau, lors de l’épidémie de 1918, du séisme au Japon en 2011 ou lors des attentats du 11 septembre en 2001, une tendance similaire avait été constatée. C’est un fait historique à chaque fois qu’il y a une tragédie massive telle qu’une pandémie, une guerre ou une catastrophe naturelle, il y a une augmentation du nombre de personnes voyant les morts ou essayant de les contacter.

D’ailleurs, il y a un terme scientifique pour désigner ce type d’expérience, on parle d’ADCs, ou “communication après la mort”. Scott Janssen, un auteur qui travaille dans le domaine des soins palliatifs depuis des années et étudie ces expériences, trouve parfaitement logique qu’avec le Covid il y ait une augmentation de ce type de témoignage. Beaucoup de gens n’ont pas pu dire adieu à leur proche à cause de leur pandémie et vivre ce genre d’expérience a un côté rassurant pour la personne endeuillée. Ces expériences de communication après la mort ont des formes diverses. Il peut s’agir de proches apparaissant dans des rêves, d’une odeur soudaine de parfum porté par un être cher décédé, d’un comportement inhabituel d’animaux voire même d’une apparition.

Selon de récentes recherches, près de 60 millions d’Américains auraient vécu ce type d’expérience, nous sommes donc clairement sur un phénomène qui a pris une certaine ampleur avec le Covid.

Pierre-Alexis Lagèze (rédaction btlv.fr)