23 janvier 2024 – Avec la fonte des glaces, au-delà de la catastrophe écologique que cela engendre, la peur qu’un virus enfoui sous la glace depuis des milliers d’années refasse surface est de plus en plus palpable dans la communauté scientifique.
Comme dans un film catastrophe Hollywoodien, la prochaine pandémie pourrait provenir non pas d’un marché humide chinois ou d’un laboratoire secret du gouvernement, mais des profondeurs du permafrost sibérien. C’est ce qu’ont annoncé les scientifiques. En effet, Les virus piégés dans le pergélisol pourraient ressurgir et infecter les humains.
Quel virus dangereux pour l’homme se cache sous la glace de l’Arctique ? / Crédit photo : BTLV
L’inquiétude vient du fait que ces virus dits « zombies » appelés également « microbes Mathusalem » peuvent rester en sommeil pendant des milliers d’années, et redevenir actifs une fois dégelés par la hausse des températures mondiales. Interrogé à ce sujet, le Professeur de médecine de l’Université Aix-Marseille et généticien, Jean-Michel Claverie nous alerte :
« Pour l’instant, les analyses des menaces pandémiques se concentrent sur des maladies qui pourraient apparaître dans les régions du sud et se propager ensuite vers le nord » , a expliqué le généticien Jean-Michel Claverie.
« En revanche, peu d’attention a été accordée à une épidémie qui pourrait apparaître dans l’extrême nord et se propager ensuite vers le sud, et c’est un oubli, je crois. Il y a des virus là-haut qui ont le potentiel d’infecter les humains et de déclencher une nouvelle maladie, épidémie ».
Le Pithovirus sibericum, vieux de 30 000 ans trouvé dans le pergélisol / Crédit photo : Jean-Michel Claverie/IGS/CNRS-AM
COMMENT S’EN PROTEGER ?
La prise de conscience d’une telle menace à fait réagir et des mesures ont été prises pour lutter contre cela. Un réseau de surveillance de l’Arctique sera mis en service prochainement. Sa mission sera d’identifier et de prévenir les potentielles épidémies causées par d’anciens micro-organismes sortis de la glace.
L’organisme des humains modernes que nous sommes n’étant pas préparé à de tels virus, ils pourraient s’avérer particulièrement dangereux ; D’autant que les médicaments actuels pourraient n’avoir qu’un effet limité. Il existe plusieurs études scientifiques qui montrent que d’anciens virus sont capables d’infecter des cellules vivantes. Les chercheurs ont déjà identifié une souche virale vieille de près de 50 000 ans.
« Nous ne savons pas quels virus se trouvent dans le pergélisol, mais je pense qu’il existe un risque réel qu’il y en ait un capable de déclencher une épidémie, comme par exemple celle d’une ancienne forme de polio », a déclaré la virologue Marion Koopmans, « Nous devons supposer que quelque chose comme ça pourrait arriver ».
Bob Bellanca (rédaction btlv)
