(PSYCHOLOGIE) Les personnes atteintes d’aphantasie sont insensibles aux histoires d’horreur

18 mars 2021 — Environ 3%  de la population mondiale souffre d’aphantasie – un état psychophysique dans lequel on a l’incapacité de se représenter une image mentale. Mais que ce passe-t-il lorsque les personnes souffrant de ce mal regarde des films d’horreur ?

Dans une étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B , les scientifiques ont décidé de savoir si Le syndrome d’aphantasie affecte la réaction des gens lorsqu’ils lisent ou regardent des «histoires d’horreur».

Les chercheurs ont recruté 46 volontaires,22 étaient aphantasiques et 24 ne l’étaient pas. Ils ont posé  des électrodes à la peau des participants – une technique souvent utilisée dans la recherche psychologique pour obtenir des informations sur les états émotionnels, car la peau devient le meilleur conducteur d’électricité lorsque les gens ont peur ou sont stressés. Après cela, les scientifiques ont tamisé les lumières et ont quitté la pièce pendant que les volontaires lisaient diverses histoires d’horreur. Les scénarios traumatisants incluaient la chute d’une falaise, la poursuite d’un requin ou le fait d’être pris dans un avion accidenté.

«Les niveaux de conduction cutanée ont commencé à augmenter rapidement pour les personnes qui pouvaient visualiser des histoires. Plus ils lisent, plus leur peau réagit. Mais chez les personnes  aphantasiques le niveau de conductivité de la peau n’ a pratiquement pas changé » ont écrit les chercheurs.

LES IMAGES PROVOQUENT LES MÊMES RÉACTIONS CUTANÉES

Pour vérifier les différences de seuils de peur entre les participants, l’expérience a été répétée avec des images à la place des textes. Le résultat a été sans équivoque : les images ont provoqué les mêmes réactions dans les deux groupes. “Ces deux séries de résultats suggèrent que l’aphantasie n’est pas liée à une émotion réduite en général, mais est spécifique aux participants qui lisent des histoires effrayantes, analyse les chercheurs. La réaction de peur émotionnelle était présente lorsque les participants ont réellement vu la scène se dérouler devant eux. Les résultats suggèrent que l’imagerie est un amplificateur de pensée émotionnelle. Nous pouvons penser à toutes sortes de choses, mais sans imagerie, les pensées ne connaîtront pas ce boom émotionnel.”ont conclu les chercheurs.

François Deymier (rédaction btlv.fr)

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