16 août 2018 : Une étude récente menée par des neuroscientifiques démontre que la respiration peut aussi modifier le cerveau.
Dans les faits, changer ses rythmes de respiration, y prêter une attention profonde engage plusieurs parties du cerveau, et pas uniquement le tronc cérébral, ce qui nous différencie d’autres mammifères.
Les scientifiques se posent, entre autres questions, de savoir comment nous avons accès à des parties de notre cerveau qui ne sont normalement pas régulés par la respiration ? Autrement dit, est-ce que le contrôle de l’inspiration et de l’expiration a un effet profond sur le comportement ?
Cette recherche montre que le contrôle de notre respiration donne un accès et un échange entre les zones du cerveau. Cette compréhension peut conduire à un contrôle, une concentration, un calme et un contrôle émotionnel plus élevés.
L’étude, menée le Dr Jose Herrero, en collaboration avec le Dr Ashesh Mehta a commencé par observer l’activité cérébrale de patients respirant normalement. Ensuite, les patients devaient exécuter une tâche simple (pour les distraire). Après cela, les patients ont été invités à augmenter consciemment le rythme de la respiration et à compter leurs respirations. Lorsque la respiration a changé avec les exercices, le cerveau a également changé (NDLR Ce n’est qu’un résumé qui nous encourage à lire l’article entier).
Les résultats indiquent que pendant les périodes de stress, ou lorsqu’une concentration accrue est nécessaire, la concentration sur la respiration ou faire des exercices de respiration peut en effet changer le cerveau. Les sportifs, par exemple, savent depuis longtemps qu’ils utilisent la respiration pour améliorer leurs performances.
Les résultats de la recherche montrent que le conseil de « respirer profondément » n’est peut-être pas un stéréotype. Les exercices qui supposent la respiration volontaire semblent modifier la synchronicité entre les parties du cerveau et permettre l’accès à d’autres zones qui nous sont normalement inaccessibles. À suivre.
Henri Coron (btlv.fr / source JNeurosci)
