17 mars 2021 – Selon une récente étude scientifique, parue ce mardi 16 Mars, dans la revue « Nature Communications », la vie serait finalement apparue grâce à la force d’éclairs ayant frappés la terre. Au contact de notre planète, il y a quelques milliards d’années, toute cette foudre aurait ainsi procuré, une quantité suffisamment importante de phosphore, pour contribuer à l’émergence de premières traces de vies…
UN ÉLÉMENT PRIMORDIAL
Ce phosphore est en effet, un élément primordial pour l’existence d’êtres vivants… Sans le phosphore, il serait impossible de constituer les structures de base présentes dans les cellules d’ADN et d’ARN.
Avant que cette importante foudre ne frappe la Terre, tout le phosphate présent sur notre planète était alors entièrement enfermé à l’intérieur de différents minéraux, totalement insolubles. Néanmoins, un seul de ces minéraux : le « schreibersite », était très réactif. Au fil du temps, une quantité suffisante de phosphore contenu dans de la schreibersite a été libéré, permettant la formation de molécules organiques, et in fine, l’apparition des premières traces de vie.
Les chercheurs britanniques et américains, à l’origine de l’étude, ont pu analyser la quantité de roche produite par un éclair. Grâce à une imagerie de pointe, les scientifiques ont ensuite évalué la quantité de schreibersite, ayant été produite durant les années l’apparition de la vie sur Terre, il y a de cela, 3,5 Milliards d’années.
Selon Benjamin Hess, chercheur au Département des sciences de la Terre et des planètes à l’Université de Yale, aux États-Unis, et également, principal auteur de cette étude, « Les éclairs sur la jeune Terre ont pu produire une quantité significative de phosphore ». Dans « Nature Communications », le scientifique et son équipe de recherche estiment que durant cette période, les éclairs auraient produit entre 110 et 11 000 kilogrammes de phosphore chaque année.
Pour Benjamin Hess, cette découverte de signifie pas que les météorites n’auraient pas joué un rôle dans l’apparition de la vie sur Terre, mais plutôt, que « plus il y a de sources, mieux c’est ».
Samuel Agutter (rédaction btlv.fr)
