30 août 2022 – On dit que nous avons tous 7 sosies dans le monde. Si nous aurons du mal à le vérifier, nous venons d’apprendre que deux individus non apparentés qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau peuvent avoir plus en commun qu’on ne le pensait auparavant.
Une nouvelle étude vient de révéler que les personnes qui se ressemblent peuvent également partager des traits génétiques et de style de vie.
Publiée dans la revue américaine Cell Reports, dédiée à la biologie, et dont ScienceAlert se fait l’écho, on y découvre des résultats étonnants. L’étude révèle que certaines personnes ayant des visages très similaires, mais aucun lien de parenté, ont également des tailles, des poids, des habitudes de vie et des comportements se rapprochant. Ces sosies ont 19 277 variations génétiques en commun dans 3 730 gènes, la plupart liées aux corps et aux traits du visage.
Un questionnaire soumis aux participants révèle par ailleurs que ces duos font aussi souvent le même poids et la même taille. Plus surprenant encore, certaines caractéristiques du mode de vie, comme les habitudes tabagiques et le niveau d’éducation, sont également partagées par de nombreuses paires de sosies.
Pour en savoir plus sur ce phénomène, les scientifiques ont travaillé avec le photographe canadien François Brunelle qui a passé des décennies à photographier des sosies partout dans le monde
© photo : François Brunelle
L’AIDE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Pour évaluer la ressemblance, l’équipe a utilisé un logiciel informatique pour analyser les images et a constaté qu’environ la moitié des personnes photographiées étaient si similaires qu’elles étaient considérées comme « ressemblant à des jumeaux ».
Les scientifiques ont ensuite effectué une analyse ADN des sosies et ont découvert qu’ils partageaient de nombreuses similitudes génétiques, en plus de partager de nombreuses autres caractéristiques de mode de vie.
Selon les scientifiques, la raison en est que, compte tenu du nombre de personnes vivant aujourd’hui, il n’est pas déraisonnable de s’attendre à un chevauchement génétique des individus, même si c’est par pur hasard.
« Parce que la population humaine est maintenant de 7,9 milliards, ces répétitions similaires sont de plus en plus susceptibles de se produire », a déclaré le généticien Manel Esteller de l’Institut de recherche sur la leucémie Josep Carreras.
Bob Bellanca (rédaction btlv.fr Source Cell.com)
