20 février 2024 – C’est par la voix de Sky News que nous avons appris que la faune qui vit sur la zone interdite de Tchernobyl semble avoir subi des changements biologiques inhabituels.
Pour rappel, le 26 avril 1986, l’accident catastrophique qui a frappé le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, dans le nord de l’Ukraine, a non seulement exposé des milliers de personnes à des niveaux dangereux de radiations, mais a également laissé toute la région inhabitable pendant des milliers d’années.
UN SYMBOLE POUR LES ANTINUCLÉAIRES
Sans que l’on s’y attende, la catastrophe allait devenir ancrée dans la culture populaire, non seulement comme l’une des pires de l’ère moderne, mais aussi comme le symbole des dangers de l’énergie nucléaire.
Les photographies de la ville abandonnée de Pripyat, avec ses tours délabrées et sa grande roue vide, sont devenues synonymes de la catastrophe et de son impact sur la région. Mais si les humains ont déserté la zone contaminée de Tchernobyl, de peur des effets sur l’organisme, la faune semble contre toute attente se porter étonnamment bien.
DES LOUPS EN PLEINE FORME
Selon une nouvelle étude, les loups gris qui ont élu domicile autour du réacteur nucléaire semblent s’être adaptés à l’environnement et ont continué à prospérer malgré l’exposition aux radiations. Intriguée, le Dr Cara Love, biologiste évolutionniste et écotoxicologue de l’Université de Princeton, a attaché des colliers radio à certains loups pour en savoir plus sur leurs mouvements.
Les résultats montrent que les loups sont exposés chaque jour de leur vie à plus de six fois la limite légale de radioprotection pour un humain. Tout comme n’importe quel être humain exposé à des radiations, les animaux semblent avoir un système immunitaire altéré, similaire à celui d’un humain soumis à une radiothérapie.
Mais le plus fascinant pour les scientifique, c’est que le Dr Love a également découvert qu’une partie de l’information génétique des loups était particulièrement résistante au cancer. Une découverte capitale car l’étude de telles mutations protectrices pourrait un jour aider les scientifiques à développer des traitements préventifs chez l’homme.
Bob Bellanca (rédaction btlv)
