7 novembre 2018 — Depuis deux siècles, les égyptologues cherchent à percer le mystère de la construction des pyramides. Une équipe franco-britannique a découvert un système qui pourrait expliquer de quelle façon les Égyptiens ont procédé pour édifier de tels édifices.
Tous les mois, Antoine Gigal revient sur les avancées archéologiques égyptiennes sur btlv.fr.
Ce mois-ci nous avons eu en exclusivité le Dr Saad, directeur du Département d’Archéologie préhistorique au Ministère des Antiquités.
C’est le ministère des Antiquités égyptiennes qui a annoncé cette découverte, en précisant que les ouvriers qui ont travaillé à la construction des pyramides du plateau de Gizeh ont eu recours à une technique qui était jusqu’à maintenant insoupçonnée. Pour pouvoir hisser des blocs de calcaire de 2,5 tonnes à plusieurs dizaines de mètres de haut, ils les hissaient sur une pente inclinée à 20 %. Ce qui correspond à monter de 20 mètres tous les 100 mètres.
Ainsi, pour construire la pyramide de Khéops, qui mesure 146 mètres de haut et dispose d’un périmètre de 922 mètres, 2 millions de blocs de calcaire ont été nécessaires. L’équipe d’archéologues franco-anglaises qui menait la mission Harnoub a découvert dans les carrières d’albâtre du site de Hatnoub, une rampe qui pourrait bien percer le mystère qui entoure depuis 4 000 ans l’édification de ces monuments.
carrières d’albâtre du site de Hatnoub
À L’AIDE D’UNE RAMPE TRÈS RAIDE
Après la découverte d’une rampe qui dispose d’une pente très raide inclinée de 20 % et large de 3 mètres se trouvent deux escaliers de chaque côté de celle-ci, ainsi qu’un système de trous au sol situés à intervalles réguliers qui permettait d’y fixer des troncs.
Découverte également sur le site : des outils ainsi que des inscriptions faisant mention de Khéops sur une des parois de la rampe ce qui signifie que ce système date de la même époque que la pyramide.
Pour le moment, les chercheurs ignorent comment cette rampe fonctionnait, ils imaginent que les ouvriers devaient faire glisser les blocs de pierre sur des traîneaux le long de la rampe et plantaient les troncs de bois de chaque côté de celle-ci, à la verticale afin de servir d’appui pour les traîneaux pour qu’ils ne puissent pas repartir en arrière.
François Deymier (btlv.fr/ source Ouest-France)
