4 avril 2024 – Un habitant de Naples en Floride a frôlé la catastrophe lorsque des débris spatiaux de la Station Spatiale Internationale (ISS) sont tombés sur sa maison.
L’homme ne s’interdit pas la possibilité d’une action en justice contre l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (Jaxa), à la suite de la chute d’un morceau de batteries usées de l’ISS, un des plus massifs à ce jour. Habituellement désintégré par la chaleur, le débris a survécu à sa rentrée dans l’atmosphère terrestre.
Crédit photo : Alejandro Otero
UNE CATASTROPHE ÉVITÉE DE JUSTESSE
Alejandro Otero, le propriétaire de la maison endommagée, rapporte que le débris spatial a traversé son toit, épargnant de justesse son fils. Des images de surveillance partagées sur X, anciennement Twitter, attestent de la violence de l’impact, qui a occasionné des dégâts considérables sur la structure du bâtiment.
Crédit photo : Alejandro Otero
Selon l’Agence spatiale européenne (ESA), les risques associés aux débris spatiaux sont faibles, mais non négligeables. Cette dernière estime à moins d’une sur 100 milliards la probabilité annuelle qu’un individu soit frappé par de tels débris spatiaux.
Bien que rares et c’est tant mieux, des incidents impliquant des débris spatiaux, ont déjà été rapportés. En 1997, aux USA, Lottie Williams fut frappée à l’épaule par un débris spatial.
QUI EST RESPONSABLE ?
Selon Michelle Hanlon, directrice du Centre de droit aérien et spatial de l’Université du Mississippi, la responsabilité en cas de dommages causés par des objets spatiaux incombe au pays ayant lancé l’objet. Dans cette situation, bien que les batteries appartiennent à la NASA, c’est la palette construite par Jaxa qui est en cause.
Afin d’en être certaine, la NASA a indiqué qu’elle allait analyser l’objet afin d’en déterminer l’origine. Cette affaire permet de revenir sur la gestion des débris spatiaux et des protocoles internationaux qui l’encadrent. D’autant que l’espace proche de la Terre est devenu une véritable poubelle.
On estime actuellement le nombre de débris spatiaux en orbite autour de la Terre, qui varie en fonction de leur taille à 34,000 objets de plus de 10 centimètres, 900,000 objets de plus d’un centimètre, et jusqu’à 130 millions de débris de plus d’un millimètre. On peut aisément avoir peur que le ciel nous tombe sur la tête. Pour ne rien louper de l’actualité spatiale, inscrivez-vous à la Newsletter de btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv)
