4 février 2022 – Serons-nous capable d’identifier un jour chaque objet volant dans le ciel ? Jusqu’à présent, les chercheurs rencontrent de nombreuses difficultés à les identifier. Mais peut-être aurons-nous des réponses bientôt, puisqu’un scientifique a lancé un projet afin d’expliquer ces phénomènes.
Avi Loeb, physicien à l’origine de cette étude, s’intéresse à ces apparitions depuis pas mal de temps. Il s’était notamment fait connaître lorsqu’un mystérieux astéroïde baptisé Oumuamua avait été découvert. En effet, en 2017, l’homme avait évoqué la thèse d’un vaisseau extraterrestre.
Pour mener à bien ce projet, il a néanmoins besoin de fonds et d’être entouré de scientifiques pointus. Il s’était tourné dans un premier temps vers l’administrateur associé de la Direction des missions scientifiques de la NASA, Thomas Zurbuchen. Sans réponse.
Malgré ce premier échec, Avi Loeb a réussi à faire parler de lui dans un podcast consacré aux ovnis. Eugene Jhong, un entrepreneur et ancien étudiant de la prestigieuse université d’Harvard le découvre à cette occasion. Emballé par son projet, il lui fait don d’un million de dollar.
Une somme colossale qui permet au scientifique de gagner en crédibilité et de lancer le projet GALILEO en juillet dernier. A ce jour, il compte une quarantaine d’astronomes et d’ingénieurs. Chacun a pour mission de résoudre le mystère des ovnis qui nous pose tant de questions.
QUEL EST LE PROJET GALILEO ?
Vous connaissez probablement le programme “SETI”, qui vise à capter les signaux extraterrestres. Nous avons d’ailleurs eu la chance de recevoir Seth Shostak, un astronome émérite du « SETI ».
Contrairement à cette organisation, “GALILEO” se concentre plutôt sur notre Terre. En effet, le but ici est d’enregistrer chaque apparition inexpliqué d’objet volant.
Des détecteurs seront installés un peu partout sur notre planète, évidemment dans des zones stratégiques. Ils enregistreront tout ce qui se passe au-dessus de notre tête : avion, oiseau, drone… Puis un algorithme très puissant se chargera de trier ce qui est connu et inconnu. Un projet ambitieux.
Bien que son idée soit reconnue comme utile et novatrice, Karen Meech, astronome à l’université d’Hawaï, ne partage pas cet avis. Dans le magazine science, elle lui reproche : « C’est un bon scientifique. Mais il cherche la gloire. Les rebuffades qu’il a subies l’ont rongé ».
D’autre part, lors d’une réunion, Avi Loeb a présenté ce projet et précisé l’emplacement de ces capteurs. Cependant, Christopher Mellon, l’ancien sous-secrétaire adjoint à la défense pour le renseignement, n’était pas vraiment convaincu : « Le problème est qu’un bon nombre des zones où nous voyons le plus haut niveau d’activité sont des espaces militaires aériens restreints. Le ministère de la Défense ne sera pas très enthousiaste à l’idée d’y installer des instruments pour enregistrer tout ce qui se passe ».
Jusqu’à présent, le projet est toujours en réflexion. Il est même possible de postuler sur leur site internet pour faire partie du projet « GALILEO ».
Valentin Rican (rédaction bltv.fr)
